"La conscience de soi doit-elle quelque chose à la présence d'autrui?"
Conscience de
soi |
S'apparaître à
soi-même, savoir que l'on est quelqu'un de digne et de libre: être présent à
soi-même, s'éprouver soi-même; "Ce qui ne peut se défaire de soi, c'est le
soi", Michel Henry. Mais la conscience de soi n'est pas la connaissance de soi. |
doit-elle |
A-t-elle reçu , |
quelque chose |
un ou plusieurs
des éléments qui la composent: -présence à soi -dignité -liberté. |
présence |
le fait d'être dans le même lieu, ici et
maintenant, de pouvoir rencontrer |
autrui |
cet autre moi,
autre que moi, autre conscience de soi? |
Voici un
tableau de détermination des termes du sujet et une suite de questions (maïeutique),
pour aider à produire le devoir.
1) Si autrui est mon semblable
cela a-t-il un sens d'affirmer que je pourrais manquer de ce qu'il a, au point de
le recevoir et de le lui devoir, puisque, étant semblable à lui, j'ai ce qu'il a; On ne
demande et on ne reçoit que ce que l'on a pas; Conséquence pour le sujet puisqu'autrui
ne pourrait me donner que ce que j'ai déjà ou que je peux avoir par moi-même
2) Que pourrait-il me donner comme certitude
alors que sa voix me parvient dans des "lointains et les brouillards"
(Verlaine)? Autrui n'est-il pas le mystère, celui qui se dérobe, l'impossible, "le
visage sans rien derrière" alors que seul le doute systématique peut
me découvrir un fondement indubitable: je suis pouvoir de douter de tout (d'autrui comme
du reste) mais je ne peux douter de mon doute: j'existe comme pensée, moi qui doute.
3) Comment dès lors cette certitude
de moi (je suis, j'existe) devrait-elle quelque chose à l'incertitude
d'autrui qui se masque derrière des expressions que je ne peux qu'interpréter à
l'infini? Autrui n'est-il pas second par rapport à la conscience: ce que
je peux tout au plus dériver de ma pensée comme autre pensée.
Ces questions
pourraient peut-être conduire vers et dans une première partie du devoir.........
-Pour une transition vers la
deuxième partie:
- Que serait une conscience de soi solitaire, réduite à elle
même dans un endroit "sauvage"? (par exemple l'île déserte de
Spéranza)
- Que rencontrerait-elle? A quoi se réduirait
son sentiment d'exister?
- A quoi serait-elle attachée?
- Essayerait-elle de paraître?
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Tu peux
maintenant essayer de chercher ce que la conscience de soi ne peut obtenir sans autrui
pour commencer ta seconde partie.
-Une conscience de soi authentique et non la
simple conscience de la vie qui trouverait tout ce dont elle a besoin sur l'île déserte.........
1) Qu'est-ce que je ne peux me
donner à moi-même par moi-même et que dans le désir je crois qu'autrui pourrait me
donner par l'exemple par l'estime, l'amour, le respect?
2) Comment expliquer qu'autrui qui est mon semblable
puisse pourtant me donner quelque chose que je ne peux me donner moi-même?
3) Si la conscience de soi veut être conscience de
soi authentique (de sa dignité, de sa liberté) peut-elle accéder par elle-même à la
certitude de cette dignité et de cette liberté par rapport à la vie? La noblesse
s'éprouve-t-elle ou doit-elle nécessairement se prouver? En quoi dans la dignité et
dans la liberté le regard d'autrui est-il impliqué?
4) Si la lutte pour la reconnaissance
implique le risque de la vie que cherche-t-on à prouver? Que faut-il pour q'une lutte
s'engage? (au moins 2 réponses)
5) Dans quelle activité le moi se prend-il pour
objet? L'oeuvre manifeste-t-elle la liberté? Que doit-elle à la présence d'autrui?
-
Lire ou relire Michel Tournier Vendredi ou les
limbes du Pacifique qui sera une mine pour le devoir.
-
Descartes, Discours de la méthode 4ème partie, Méditations 1 et 2
-
Hegel, Phénoménologie de l'Esprit Tome I. pages 158...
-
Sartre, L'Existentialisme est un humanisme pages 67..., L'Être et le Néant TEL 3ème
partie pages 282...
-
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