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Le petit train d'Europe dévale
Le continent de long en large.
Il cavale sans pédales,
Avec son cœur.
Les kilomètres, il les avale,
Il carbure au charbon.
Départ
de Bordeaux.
Il sonne le clairon,
Le petit train d'Europe
N'a pas peur de l'eau
Ni des saisons et des régions.
Par tous temps et lieux, il galope.
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Premier arrêt à Toulouse,
Tranquillement, d'un petit pas.
Et déjà les autres villes jalouses
l'attendent pour le repas.
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Passées les Pyrénées,
La machine est lancée vers la Catalane,
Passage momentané
Dans les terres arides d'Espagne. |
Le petit train d'Europe dévale
Le continent de long en large.
Il cavale sans pédales,
Avec son cœur.
Les kilomètres, il les avale,
Il carbure au charbon.
De
retour dans la douce France,
Accueilli comme un héros
Le petit train en transe
Traverse le pays de l'Hérault.
Halte à Menton.
De ce long périple, il est fier
se prépare à un bon gueuleton
A deux pas de la frontière
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La nuit à la belle étoile,
Ses wagons se reposent en silence.
Puis au petit jour, il met les voiles
Pour l'Italie, direction Florence.
Le
petit train d'Europe dévale
Le continent de long en large.
Il cavale sans pédales,
Avec son cœur.
Les kilomètres, il les avale,
Il carbure au charbon. |
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Halte à Rome,
Il se faufile dans la ville tel un mille-pattes.
Le petit train boit du rhum
et dévore des pâtes.
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A l'approche des massifs
alpins,
Il est grand temps qu'il hiberne
Au beau milieu des pins
En attendant de rejoindre Berne.
Passé l'hiver et la Suisse romande,
Il reprend la route pour l'Autriche,
Valsant sur les rails de Vienne, aux commandes
D'un train rayonnant et riche.
En Allemagne,
il fonce sur Berlin,
La Bavière aussi l'attend.
Il roule les mécaniques et joue au malin,
Munich au loin déjà l'entend. |
Le petit train d'Europe dévale
Le continent de long en large.
Il cavale sans pédales,
Avec son cœur.
Les kilomètres, il les avale,
Il carbure au charbon.
Il remonte
dans le nord industriel, à Stuttgart
En longeant et défiant le cours du Rhin.
Il fait un plein d'énergie en gare,
Histoire de remettre un bon coup de reins. |
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A deux pas du Danemark,
Qu'il ne traversera pas,
Le train au rythme de fer débarque
Dans la région des moulins, aux Pays-Bas.
Bruges est le dernier arrêt avant l'arrivée.
La petite Venise du Nord est aux aguets,
Pour accueillir, en Belgique,
Ce train mythique.
Le petit train d'Europe dévale
Le continent de long en large.
Il cavale sans pédales,
Avec son cœur.
Les kilomètres, il les avale,
Il carbure au charbon.
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La machine traverse haut
la main la Manche,
Sans
faire de vagues, pour un dernier tour.
Elle a revêtu ses habits de ferraille du dimanche,
Elle brille comme au plus beau jour.
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Elle accélère encore le
pas pour faire
durer le plaisir et la chaleur.
Le train d'enfer de la machine de fer
brûle ses ultimes moments de bonheur. |
Arrivée au cœur
de Londres,
Avec Central Station comme dernier paysage,
Il est temps de se reposer dans l'ombre,
Jusqu'au prochain voyage.
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Le petit
train d'Europe dévale
Le continent de long en large.
Il cavale sans pédales,
Avec son cœur.
Les kilomètres, il les avale,
Il carbure au charbon. |
Poème de Cyril Suquet offert à Philagora pour les enfants.
csuquet@yahoo.com
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