Commencer par voir dans
"philo-notions/bac": Les
figures d'autrui.
=> Compréhension du
sujet.
Peut
cela
est-il possible? Les conditions pour sont-elles données ou bien
peuvent-elles être réunies?
on
point
de vue universel: tout homme, comme être raisonnable sensiblement
affecté.
mettre
faire
changer de lieu.
"se"
action
de se poser, devenir, occuper un lieu ou une place
à
la place
complément
de lieu: ou bien occuper la place d'autrui, se qui suppose qu'il soit
déplacé: de ce fait c'est devenu ma place présente et son ancienne
place (perdue) - ou bien au sens figuré se mettre dans la situation de
quelqu'un, en quelque sorte comprendre au sens d'accéder à son point
de vue propre, ces racines et ces ruptures, ce qui reviendrait à: se
mettre à la place de Pierre serait devenir Pierre.
-Si autrui est mon
semblable, un autre moi, une conscience, liberté et existence toujours par
delà l'essence, comment pourrais-je prendre la place de ce qui n'a pas de place
parce que c'est un mouvement?
-Si le moi est création de soi par soi, comment comprendre ce qui m'échappe:
les racines qu'autrui a constituées par ses décisions?
-Si la condition d'autrui a été et est particulière, selon le milieu dans
lequel il est né, selon les défis qu'il a affrontés, selon les rencontres que
le hasard ou la volonté lui ont ménagés, selon son corps et son caractère,
comment moi qui ait eu d'autres conditions particulières pourrais-je me mettre
à sa place, comprendre un sens et un texte que je n'ai pas écrit?
Autrui n'est-il pas selon
l'expression de Verlaine: "Voix d'autrui, des lointains dans des
brouillards"?
=> Recherche
du plan et des idées:
1) On ne voit pas les cœurs!
Pour se mettre à la
place de quelqu'un, ne faudrait-il pas le connaître, déterminer une intuition
sensible par un concept? Mais autrui est-il observable autrement que comme un
objet?
Reconnaître c'est considérer autrui comme un sujet: cette reconnaissance à
partir de quelle expérience peut-elle être faite?
Reconnaître autrui comme sujet, comme personne est-ce se mettre à sa place? En
quel sens? en quel sens non? (utiliser dans "philo-dans-la-poche" le
cours sur La personne).
==== Transition:
Pourtant la sympathie et la pitié semblent nous montrer qu'autrui peut
être compris...
2) Quelles sont les
raisons qui permettraient d'affirmer qu'on peut se mettre à la place
d'autrui?
Si nous avons la même
langue, en un sens nous avons le même monde: toute langue implique en effet une
conception du monde au point que même les sentiments sont modelés par la
langue (analysez le coup de foudre qui n'existe que dans certaines langues; le
spectre des couleurs varie selon les langues).
Parler c'est donc accéder à un monde commun.
-Si le mot donne à la pensée son existence la plus haute et la plus vraie
(Hegel), qu'en résulte-t-il pour le sujet?
-Si on pense devant tous, ce que chacun devrait penser... conséquence pour le
sujet de cet effort d'objectivité.
Voir dans "philo-notions/bac": Platon
le soleil la ligne la caverne.
Anthropologie, la page 10)
Utiliser largement: La condition humaine,
Sartre
3)Si autrui est un
monde possible pour moi, a-t-il une place? Si non comment pourrait-on se
mettre à la place de ce qui n'a pas de place? (analysez l'appel du héros,
du mystique).
"La clef d'autrui
est d'abord en nous mêmes car nous ne faisons que conjecturer autrui."
Ch. Blondel
"Cette absence de l'autre est précisément sa présence comme autre."
Lévinas
Trois
textes incontournables: Henri Bergson: la pensée et le mouvant, introduction à la
métaphysique. pages 177 à 193. Maurice Merleau-Ponty, Phénoménologie de la perception pages
389 et suivantes. Michel Henry, Phénoménologie matérielles. PUF pages 160 à
163.
Enfin un précieux petit livre: Alain Badiou, L'éthique, en particulier II, l'autre existe-t-il?
pages 19 à 28. (Coll. "Optiques" 79 pages environ 30frs).