=>Revenons
à la problématisation.
Le
tableau de définition permet souvent par la prise en considération des
concepts de découvrir une tension, une difficulté à les garder unis, ce
qui fait apparaître le problème: si communiquer est nécessairement
dialoguer alors communiquer à un groupe deviendra impossible. Pourtant
une information, ou un ordre peut fort bien être compris alors que le
dialogue est impossible. Presse, affiches, télévision permettent de
communiquer sans dialoguer. Cela nous oblige-t-il à distinguer
radicalement communiquer et dialoguer puisque l'un (communiquer)
semble s'exercer sans l'autre?
La
solution ne serait-elle pas de montrer que la communication parfaite exige
la compréhension et que la compréhension relève de la pensée: il suffirait
alors d'identifier la pensée à un dialogue intérieur en commun avec
d'autres pour affirmer que
communiquer c'est nécessairement dialoguer: selon Platon d'ailleurs, "c'est le
même qui sait interroger et qui sait répondre"
=>Pour la recherche
des idées et du plan.
=>Commencer
toujours par poser les deux premières parties:
PREMIERE
PARTIE: Communiquer est une action qui, pour apparaître comme pleinement
accomplie, exige théoriquement l'action de dialoguer.
DEUXIEME
PARTIE: Mais, pratiquement, la politique et l'art oratoire, puis les
moyens de la technique permettent de communiquer alors que leur forme
même exclut la possibilité d'une dialogue.
Note importante: soignez la cohérence logique de votre développement: un
discours contradictoire est toujours faux. Il n'est pas question de dire
OUI et NON. "Théoriquement et pratiquement"
rendent le discours non contradictoire. Comment
réagiriez-vous si, lorsque vous demandez une autorisation, on vous
répondait oui et non?
=>
Où placer la transition vers la troisième partie?:
Transition
vers la troisième partie:
il
faut prendre le temps de souligner l'embarras dans
lequel nous laissent ces deux premières parties: cet embarras interdit de
limiter le devoir à deux parties: si vous voulez formuler l'embarras,
évitez de le faire au début de la troisième partie car la troisième
partie ne doit pas être une redite toujours un peu lassante: placez
donc la transition vers la troisième partie à la fin de la deuxième
partie.
==D'une part, nous avons une exigence rationnelle établie dans la première
partie, d'autre part une réalité bien observable dans notre civilisation
de médias qui semble contredire la première partie puisque, elle exclut le dialogue. Le fait aurait-il raison de la
raison?
(vous dramatisez un peu: non bien sûr! il
s'agit de sauver la communication du bourbier des manipulations
contemporaines par les médias: c'est la pensée qui sauve par un dialogue
intérieur. Mais cela n'apparaîtra que dans la troisième partie)
TROISIEME
PARTIE (à bien centrer sur le sujet): Dans tous les cas communiquer exige
bien une action du récepteur: un dialogue avec l'émetteur quand c'est
possible, mais dans tous les cas un dialogue intérieur, une parole.
-
Comme
si l'âme dialoguait avec elle-même dans une pensée qui cherche une
vérité pour échapper à l'opinion immédiate, aux montreurs de
marionnettes, aux sophistes, à tous ceux qui confondent communiquer
et manipuler, qui utilisent la communication non pas pour transmettre
une information qui donnerait une possibilité de libération aux
autres, mais pour assurer leur pouvoir et satisfaire leur désir.
-
Par
la pensée, l'individu accède au rang de Sujet humain puisque, d'une
part il devient l'auteur de ses représentations et que d'autre part
il pense en commun avec d'autres. Cela signifie que toute pensée
compréhensive d'une information, la reforme pour ainsi dire dans un
dialogue intérieur et la jauge: ce dialogue interne est ouvert à la
communication dans un dialogue permanent avec autrui: que penserait-il
de ce que je conçois? Le simple souci de l'argumentation fait
nécessairement apparaître autrui.
-
En
conséquence, si l'acte de communiquer a pour fondement et pour
finalité le dialogue, c'est qu'il ne saurait s'en passer sous peine
de disparaître: communiquer c'est indissociablement penser et
dialoguer: en appeler à l'humanité d'autrui pour réaliser la
maïeutique: c'est toi qui le diras.
QUELQUES
PISTES POUR L' INTRODUCTION
-
Il
est toujours possible de partir d'un étonnement: comment a-t-on pu
poser une telle question? A la condition de préciser ce qui étonne.
il n'est pas question de commencer par une formule cliché: "je
suis étonné", sans dire pourquoi on est étonné.
-
Il
est possible de partir d'une constatation de tous les jours. (j'ai dit
vingt fois cela à cet auditoire et personne ne semble l'avoir
entendu... (!) )
ET
POUR LA CONCLUSION.
-
La
difficulté principale est d'élargir vers un problème: par exemple,
bien distinguer la communication et la transmission en utilisant par
exemple l'excellent travail de Régis
Debray (lien
ouverture en nouvelle fenêtre):
comment se fait-il que celui qui a très bien compris une information,
l'oublie ou ne la suit pas?
-
Autre
problème: l'existence ne se déduit pas de la pensée, mais la
pensée élève l'existence et lui donne densité proprement humaine:
"Que la pensée existe, que
l'existence émerge aussi du - je pense,
que la pensée échoue à penser l'existence, que nous puissions
cependant, parler de l'existence signifie
que l'existence est une donnée, un don qui accompagne l'effort de
penser par soi-même, comme une grâce, et qui a besoin d'une reprise
pour être, comme si l'existence authentique avait pour origine l'acte
de philosopher." Cf=>
l'EXISTENCE
(lien ouverture
en nouvelle fenêtre)
Joseph Llapasset.
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Pour la
recherche des idées, voir:
http://www.philagora.net/citations/langage.htm
http://www.philagora.net/comedie/mediologie.htm
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