Faut-il:
nécessité, qui ne peut pas ne pas être. Attention: désigne parfois le devoir mais
alors la formulation gagnerait à être plus rigoureuse = doit-on --> devoir de: implique un consentement, une adhésion
(différent de dans) être: ici appartenir à, consentir à ou adhérer
sans distance au sens de suivre, subir. son temps: ici la durée de sa vie son époque en
quelque sorte.
L'approche méthodique du sujet ne dispense pas de penser: dans la
pensée un dialogue s'instaure: c'est le même qui interroge et qui répond: c'est toi qui
le diras. Pour cela tu dois fixer au foyer de ton attention les 6 questions
suivantes, les comprendre, les faire tiennes et t'efforcer de les prolonger, de leur
répondre en t'aidant des lectures.
1ère question: que signifie qu'un tel
sujet puisse être posé, sinon qu'une nécessité doit être mise en question? (pose-t-on
la question: faut-il qu'une pomme, détachée de l'arbre tombe?)
2ème question: Qu'est-ce qui pourrait
faire qu'on adhère à son temps sinon l'impossibilité d'imaginer, d'évoquer ce qui est
absent parce que - cela n'est plus (histoire comme devenir passé des hommes) - ou parce
que cela n'est pas encore (espoir et projet)?
3ème question: si toute conscience ne
peut être que mémoire et anticipation (voir Bergson dans RUSS, "Les chemins de la
pensée" p.421) cela ne permet-il pas de ne pas être de son temps d'autant plus que
l'histoire traditionnelle ou l'histoire monumentale donnera toujours la possibilité d'un
"tremplin" pour cette évasion? Les grecs sont-il notre avenir?
4ème question: Est-ce donc par la
pensée qu'il est possible de ne pas être de son temps? Si oui comment maintenir l'idée
de nécessité contre laquelle la volonté se briserait puisque être de son temps relève
d'un choix et non d'une nature ou d'un destin?
5ème question: si le
"faut-il" équivaut à "doit-on" qu'est-ce qui justifierait le devoir
d'être de son temps? la solidarité? Que l'homme soit un noeud de relations? Ta
réponse... 6ème question: qu'est-ce qui justifierait le choix
d'être de son temps? La science, la technique, l'action politique?
Le plan en 3 parties n'est jamais une nécessité.
C'est le sujet qui
appelle son plan qui doit être ajusté comme un "costume sur mesure".
Ton professeur a voulu aider tes débuts en indiquant que 3 parties
convenaient.
La fin de l'Encyclopédie de Hegel aide à comprendre comment on peut
échapper au mauvais infini de la dialectique du pour et du contre en se plaçant au
milieu de la balance dans ce qui est à proprement parler un examen;
Philagora prépare une page sur ce point très difficile pour des débutants mais qui
permet de clarifier le plan en trois parties car le concret n'est tel que par l'abstrait
(Hegel). En attendant que progresse sur cette belle route, voilà quelques lectures qui
pourraient nourrir trois parties, par exemple (chut! ce n'est qu'un exemple parmi
d'autres):
I. nécessité d'être dans son temps;
II. possibilité de ne pas être de son temps;
III. ne pas être de son temps pour se sauver et sauver son temps?
Lectures:
Celles, bien entendu, que ton professeur t'a indiquées .
pour la 1ère partie: Carrilho Rationalités(voir l'aperçu dans
Philolivres);
A. Pichot L'eugénisme (voir l'aperçu dans
Philolivres);
A.Badiou L'Ethique.
Pour la 2ème partie: Nietzsche Considérations
inactuelles (Voir la page)
Pour la 3ème partie A. Renaut L'individu
(voir l'aperçu dans Philolivres)