Un tel sujet est réductible à un jugement,
affirmation d'un lien entre 2 concepts:
L'histoire = X, la science = Y
-Une enquête sur ces concepts peut seule
déterminer si le jugement est analytique (Y déductible de X)
ou synthétique (Y juxtaposé à X).
On peut poser que tout jugement qui ne se fonde pas sur le
principe d'identité (A=A, l'histoire est l'histoire, la science est la science) est
une erreur (confusion de 2 objets) ou un mensonge.
Il y aura donc toujours au moins 2 parties puisque X # Y n'est pas
réductible à A=A et que vous avez peu de chance d'avoir un sujet tautologique du genre -le
désir est-il le désir?
Cf:Le jugement dans (philo-poche)
I.
L'histoire semble
être une science par sa méthode rigoureuse. On insistera sur:
-la critique historique comme critique externe qui porte sur la forme des documents et
critique interne qui porte sur l'esprit des documents.
-l'appel à des connaissances fournies par les sciences auxiliaires: statistiques,
radioactivité, science des blasons (Héraldique), études des
inscriptions (Epigraphie), étude des écritures anciennes (Paléographie),
étude des oeuvres d'art et des monuments anciens (Archéologie)
II.
Mais
l'histoire, ne disposant pas du succès et de la contrainte que seule la méthode
expérimentale peut donner, reste un savoir dans lequel la distance entre l'événement et
le fait narré est importante.
Règle d'or du développement: tout ce que vous écrivez doit être rattaché
explicitement au sujet.
Quelques pistes de réflexion pour la construction de la deuxième partie qui s'efforce de
distinguer X (comme un savoir) et Y (les sciences de la
nature).
Détermination de Y comme science de la nature: physique , chimie.
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Détermination de X comme science de l'homme: histoire.
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-Etude d'une
réalité autre que le sujet qui étudie, objective, au sens de ce qui repose sur
l'expérience.
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-Etude d'un
devenir passé, d'une réalité temporelle qui nous a faits ce que nous sommes. Elle
repose sur des témoignages subjectifs, traduction de l'expérience disparue.
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-Effort pour
purifier l'observation réelle mesurable obtenue dans un laboratoire, de toute marque
personnelle du savant
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-Nécessité
d'une personnalité de l'historien, d'un effort de sympathie, d'intuition.
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-Effort
d'abstraction (production de concepts, de modèles), et de généralisation (lois)
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-Effort pour
retrouver le concret, l'unique, le vécu.
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-Connaissances
appuyées sur des faits, ce que la science fait en se faisant.
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-Connaissances
à la recherche d'événements uniques et passés.
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-Recherche
d'un processus causal qui ne peut pas ne pas être (nécessaire)
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-Contingences,
interférences, confusion des processus: entrecroisement de la liberté, du caprice, de
l'irrationnel.
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-Effort pour
mesurer, exprimer des concepts et des lois mathématiquement
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-Effort pour
comprendre, retrouver un sens particulier.
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-Répétition
= prévision et possibilité d'administrer la preuve à volonté.
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-Toujours
autre pour celui qui a bonne vue et jamais le même = prévision impossible
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-Dans
l'étude, partage des tâches et des zones, des domaines = spécialisation et progrès.
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-Interdépendance
des domaines = partage des tâches- difficile ou impossible- car tout tient à tout =
disputes des chercheurs et stagnation
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Conseils pour une introduction?
Il est toujours possible de partir d'une opinion, de faire une objection à cette opinion,
de préciser le problème et l'enjeu: ne pas oublier d'annoncer le plan.
Règle d'or de l'introduction: elle ne répond pas au sujet.
Par exemple...
Opinion:
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....Puisque l'histoire est enseignée, ce
serait une science, le récit exact des événements du passé: ainsi l'opinion ne met pas
en doute un discours sur la guerre qui présente les ennemis comme des diables et ses
alliés comme les défenseurs de la liberté, de la justice, de l'humanité.
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Objection à l'opinion:
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Mais le sujet nous demande
de revenir sur cette opinion car si l'histoire est bien un discours justifié, une
science, elle doit être la même pour tous comme l'ensemble des théories et des
expérimentations d'une époque, pour la physique de l' époque: il est donc impossible
que deux pays aient une histoire qui les place chacun dans le camp des justes tout en
plaçant l'autre dans le camp des démons; On ne peut à la fois dire que l'histoire est
une science et laisser deux discours contraires se développer dans chaque camp.
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Annonce du plan: 2 parties
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La question est donc de savoir, grâce à une
enquête sur les concepts de science et d'histoire par quels points on peut les rapprocher
et surtout par quels points il faut les éloigner, l'histoire n'étant peut-être qu'un
savoir et non une science.
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Le problème:
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Le problème c'est que, si
la méthode expérimentale exige un objet présentable, isolable, pour comparer un
discours et son objet, on se demande comment l'histoire pourra présenter l'événement
qui a disparu comme un objet, un fait dont elle justifierait l'adéquation avec la
réalité de ce qui s'est passé.
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L'enjeu
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L'enjeu, l'importance du sujet vient de ce que
de la réponse donnée dépendra notre manière d'utiliser l'histoire: ou
bien comme un
savoir qui permettrait de soigner son moi ou de mieux voir le présent ou
bien comme un
récit exact qui permettrait de prévoir dans le cas où l'histoire serait une science.
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Conseils pour une conclusion. Deux phrases
pourraient suffire:
a)Une phrase synthétique, le bilan qui sera toujours une réponse nuancée au sujet.
b)Une conséquence théorique ou pratique du a)
Bilan: même si la méthode historique se veut
scientifique, l'histoire qui ne dispose ni du succès ni de la contrainte que seule la
méthode expérimentale peut donner, reste un savoir dans lequel la distance entre
l'événement passé et le fait reconstruit est très importante.
Conséquence pratique: en conséquence c'est
une nécessité de lire beaucoup de livres, de multiplier les points de vue pour
s'enrichir des multiples interprétations pour choisir le point de vue qui nous semble
préférable sans jamais oublier que c'est alors nous qui faisons l'histoire par notre
choix.
Règle d'or de la conclusion: ne jamais
continuer le développement.
Voir
L'histoire
Joseph Llapasset
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