Tableau
de définitions
mort
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a) mort biologique: point de vue
général => objectivité
b) mort comme ma disparition de l'ici et du maintenant => ma
mort comme horizon, J'y pense.
c) un concept: destruction inévitable, irrémédiable, irréversible
=> réduction au matériel (par ex. atomisme d'Épicure)
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abolir
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effacer, réduire à néant,
détruire, supprimer.
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sens
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orientation comme direction;
signification, acception.
le sens est la réalité intelligible qui éclaire notre existence.
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notre
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qui nous appartient car c'est nous qui
choisissons le sens par le projet.
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existence
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fait de surgir dans le monde, pour y
construire sa figure comme roman de sa vie.
Déroulement de la vie, temporalisation: voir venir et voir passer.
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Pour la problématisation...
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Comment la fin d'une existence
incarnée pourrait-elle faire quelque chose! Comment pourrait-elle faire
autre chose que de fixer définitivement le sens de cette existence, de
l'accomplir? "Il a vécu..."
-
Comment ce qui arrive à la fin
peut-il réagir sur un déroulement antérieur, auquel, bien entendu, il n'a
pas assisté.
-
Si notre existence a eu, de par nos
projets et notre volonté, un sens (être c'est se faire), comment la mort
pourrait-elle effacer ce passé, faire que ce qui a été orienté ne le
soit plus?
Quelques questions:
-maïeutique: c'est toi qui le diras.
Le problème est-il le même selon que l'on considère l'aspect objectif ou
l'aspect subjectif de la mort?
Qu'en est-il de la mort de l'autre? La réponse est-elle la même selon qu'on
admet que l'autre est transcendant, dans l'extériorité ou que ma conscience
porte l'autre en elle? (Michel
- Henry-Lévinas)
Qu'est-ce qui disparaît quand je change? Qu'est-ce qui demeure? Peut-on alors
dire que je sais ce qu'est la mort puisque je deviens sans cesse autre que ce
que j'étais?
Est-ce de cette disparition dont parle le sujet: disparition du
mouvement de l'existence, du sens, du devenir passé comme histoire qui nous a
fait ce que nous sommes, ou bien d'une disparition totale de ce devenir autre,
de cette existence toujours par delà l'essence, de ce projet, de cette
temporalisation comme "avenir qui va au passé en passant par le
présent" (Heidegger), qui n'est que la condition du sens?
Origine du sens: être orienté vers ce qui n'est pas encore, se transcender
vers le monde (projet), y introduire une signification: l'homme romancier de sa
vie.
Pour la recherche du plan...
-
Du point de vue
objectif: la mort biologique: à définir.
Si la mort est la destruction totale de l'être vivant, alors tout de
l'être vivant semble disparaître. Mais tout disparaît-il vraiment? (le
système vivant est finalisé: se nourrir et se reproduire:qu'est-ce qui
échappe à la mort?)
La mort biologique abolit-elle la vie ou participe-t-elle à la vie?
=> Mais notre existence est-elle
concernée par ce sens? En quoi? Le sujet concerne notre existence: c'est de
l'existence qu'il s'agit, de la conscience spontanée, réfléchie et morale.
-
Aspect subjectif;
Ma mort n'est rien d'observable, c'est l'opaque, car elle marque la fin de la
temporalisation, de la conscience qui fait apparaître en s'apparaissant à
elle-même (voir le point de vue d'Epicure: Lettre à
Ménécée).
Par la pensée j'évoque la mort, ma mort: celui qui se rend compte que ses
instants sont comptés les trouve précieux, ce qui le renvoie au sens qu'il
leur donne: la pensée de la mort serait ce qui introduit le sérieux dans
l'existence et donc ne l'abolit pas (analyser "le sérieux".
Qu'est-ce que prendre au sérieux, chaque fois que l'on sait que le temps
imparti est limité?...)
-
La mort de l'autre.
Si autrui est dans la distance de l'extériorité, comme une chose à
l'horizon de la conscience, sa mort ne me concerne pas: "je me
reste" (Descartes, Les passions de l'âme - voir l'épisode du veuf
joyeux).
Si ma conscience porte au contraire l'autre en elle? La disparition de
l'autre a-t-elle des conséquences sur mon existence?
Si je l'éprouve
douloureusement n'est-ce pas une relation à l'autre, un sens de mon
existence, que la mort fait apparaître? Conséquence pour le sujet?
Analysez successivement et tirez de chaque analyse une conséquence pour le
sujet:
- l'indifférence; le triomphe; la libération; le déchirement devant la
mort de l'autre?
La mort de l'autre abolit-elle ou accomplit-elle le sens de mon existence?
- Pourquoi ne pas
réfléchir sur ce que présente une oeuvre: qu'est-ce qui entre dans la
permanence par elle?
Analysez: "Les fleurs du mal" de Baudelaire: la mort abolit-elle
le sens de l'existence d'un artiste? Ne sommes-nous pas, en quelque sorte,
tous des artistes?
-
Mais l'origine du sens
de l'existence, n'est-il pas, au fondement de toute transcendance la
présence à soi: alors comme l'affirme Michel Henry, la mort n'existe pas...
Aller à "philo-dans-la-poche" LA
MORT, un cours, des citations, des pistes de lectures.
Incontournables:
-De Jean-Marie Brohm: Ontologie
de la mort.
-Page express notion: la mort
Aller à :
Les morts ont-ils des droits?
Platon, Phédon, traduction,
introduction et notes par Monique Dixsaut, Flammarion 1991 (Monique Dixsaut
a renouvelé les études sur Platon. Il était temps).
M. Conche, la Mort et la pensée,
Mégare, 1973
Dans la collection Optiques de Hatier (30
frs), deux petits livres:
-
Roger
Dadoun, La violence page 49 , le
temps, la mort.
-
Française
Dastur, La mort.
Joseph
Llapasset
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