Tableau de
définitions
liberté
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"Je suis
condamné à être libre" (Sartre, l'Être et le Néant, Gallimard
p.515 et 516): dans cette perspective le problème de savoir s'il peut y
avoir un progrès de la liberté aurait-il un sens? La question de
savoir si la liberté est une conquête a-t-elle un sens?
Distinguez liberté naturelle; autonomie (Rousseau); le rapport du moi
concret et de l'acte qu'il accomplit (Bergson); la liberté métaphysique.
Dans quels domaine? Politique, technique, moral, etc...
Ne pas oublier la temporalité par laquelle la conscience s'ouvre à un
avenir qui implique le présent: penser l'avenir c'est vivre le présent
qui l'implique dans la mesure où il va vers ce présent. " La
temporalité se temporalise comme avenir qui va au passé en venant au
présent" Heidegger (voir dans "philo-dans-la-poche" Le
temps).
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est-elle
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Copule de jugement
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donnée
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-ce qui est accordé
sans contrepartie
-ce qui n'est pas construit ou acquis
-voir dans "philo-dans-la-poche" le cours sur
l'existence, en
particulier la conclusion.
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ou
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ou bien. Marque une
alternative, appelant un choix. Voir contraire et contradictoire.
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conquête
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Ce qu'on acquiert par
des efforts, par un combat gagné, une victoire, mais aussi ce vers quoi
on progresse.
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Vers la
problématisation:
D'abord, trois questions:
-
La liberté peut-elle être un
fardeau? Ce qui est donné doit-il être conquis?
-
Y-a-t-il un progrès de la
liberté? Ce qui est à conquérir, est-il donné? (un projet, par exemple
un projet d'avenir, donne-t-il autre chose qu'une simple possibilité?)
-
La liberté peut-elle s'imposer?
Ce qui est imposé est-il un don?
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Maintenant un effort de réflexion: Par
exemple:
*Si la liberté est un don
que manifeste la conscience, l'existence, comment comprendre qu'elle exige un
effort incessant pour lutter contre les illusions, les opinions, les reflets
dont sont la proie les prisonniers de la caverne? (voir dans
"philo-notions/bac: Platon le soleil, la ligne la caverne).
*Comment se fait-il que si
j'essaie d'affirmer une des alternatives (donnée ou conquête?) je me sens
poussé à affirmer l'autre, comme si par exemple le don n'existait que par une
reprise qu'il rend pourtant possible? comme si la conquête supposait toujours
la donnée immédiate de la conscience, l'acte de transcendance qui est
jaillissement d'un projet: on se propose une conquête.
*Que serait une donnée sans
cette reprise par la conscience réfléchie ou morale, sinon une nature, une
aliénation?
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La problématique est le
chemin qui conduit le lecteur-correcteur du sujet au problème:
-
Si une
donnée c'est toujours ce qui s'impose sans contre-partie, ce qui
n'a pas été mérité, dire que la liberté est donnée n'est-ce pas en
niant la liberté, la rendre impossible? La liberté serait-elle toujours à
prendre? Une liberté donnée ne serait-elle pas le poids d'une dette,
impossible à rendre!?
-
Le
problème comme question de la question, quel serait-il? Comment une
conquête pourrait-elle se passer d'une donnée sans laquelle elle ne
pourrait s'effectuer, sans devenir alors un parcours d'aveugle: peut-on
aller quelque part sans avoir le projet d'y aller: qu'est-ce qui donne le
projet d'y aller sinon la temporalité de la conscience qui ouvre, comme
désir, l'horizon d'un futur?
Comment une donnée peut-elle se passer d'une conquête qui la réalise
et la fait apparaître?
Autrement dit la liberté est-elle une donnée immédiate de la conscience
ou la liberté est-elle une réalisation du sujet réfléchi et moral?
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Si la liberté implique la
conscience réfléchie et la conscience morale n'est-elle pas dans tous les cas
une conquête de l'attention volontaire sur la conscience spontanée? Comment
comprendre que la vie soit donnée avec la liberté, comme liberté?
-Si la liberté est donnée
avec la vie tout être vivant ne devrait-il pas être libre?
-Si la liberté n'est pas donnée avec la vie aucun être vivant ne sera jamais
libre, il suivra nécessairement sa nature.
-Comment sortir de ce dilemme?
Recherche d'un
plan: voici
le mouvement du devoir.
Un juge commence par
écouter l'argumentation à l'appui de deux thèses antagonistes (2 premières
parties du devoir); puis il prononce son jugement qu'il établit par une
argumentation (3ème partie): vous êtes le juge.
Vers la première partie..
Qu'est-ce qui porte à
croire que la liberté est donnée? (Sartre)
=> Transition: le choix,
toujours possible, exprime notre liberté mais la constitue-t-il? Que
l'existence précède l'essence rend la liberté possible, mais la
réalise-t-elle nécessairement? Pour l'homme être c'est se faire mais
qu'advient-il de celui qui ne veut pas se faire?
Vers la deuxième partie...
Ce qui porte à croire que
la liberté est une conquête... (voir dans "philo-notions/bac" les
figures des la liberté, la maîtrise de soi, la maîtrise de la nature, la
maîtrise de développements socio-économiques).
=> Transition: est-ce de
la liberté que l'on parle ici ou d'un progrès de l'autonomie?
Vers la troisième partie:
"c'est toi qui le diras".
La liberté ne serait
plus octroyée, désirée et enfin conquise, mais "l'abandon au
dévoilement de l'étant comme tel" (Heidegger).
-Quel est le fondement de
toute conquête? Conquête de quoi? Sur quoi? Dans quel cas n'y a-t-il pas
aliénation par la fin?
-Analysez le doute.
-L'indifférence
est-elle liberté? Conséquence pour le sujet?
-Y-a-t-il des conquêtes humaines qui ne soient pas d'abord des conquêtes de la
pensée? Quel ce JE qui dit je pense? Cela signifierait-il que la liberté serait au delà du donné et de la
conquête?
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Conclusion
Commencez par le bilan du
devoir: une phrase en trois "parties":
Même si (ce que
la première partie a considéré, l'opinion) ... , la liberté semble
bien être une conquête (l'opinion droite - le
probable): il faut affirmer
(vous présentez courageusement votre pensée que la troisième partie a
argumenté).
Puis, vous déduisez une
conséquence théorique ou pratique du bilan.
Enfin, vous rebondissez
vers une autre question (d'une autre notion). Attention la balle va
ailleurs:
Cela implique pourtant une question fondamentale: comment le temps
peut-il être à la fois un don et une violence, un don si je lui donne un
contenu et un rythme qui le font mien, une violence si je m'abandonne au
hasard et à la nécessité?
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Quelques citations:
"Ma liberté ... n'est pas
une qualité surajoutée ou une propriété de ma nature; elle est très
exactement l'étoffe de mon être." Sartre, L'Être et le Néant p.514
"La liberté, loin d'exclure
le déterminisme, en sort et en use; le déterminisme, loin d'exclure la
liberté, la prépare et la produit." M. Blondel, L'action p.120
"La morale n'a besoin que de
la liberté" Payot
"Derrière cette ombre de
liberté, qui consiste à choisir, se montre aussitôt la liberté véritable
qui consiste à se dominer" Alain, les idées et les âges, I, p.203
"La liberté n'est pas
seulement la liberté de quelqu'un, mais l'être de quelqu'un. C'est donc
qu'elle n'a pas de support... Elle est le Moi lui-même" Lavelle, De
l'intimité spirituelle, p.179
"L'essence de la vérité
est la liberté" Heidegger, De l'essence de la vérité, question1,
chapitre IV.
Pistes de lectures:
Aller vers une page synthétique sur la liberté:
http://www.philagora.net/philo/liberte.htm
Bergson, Essai sur les données
immédiates de la conscience - Chapitre III.
Sartre, L'Être et le Néant, Gallirmard. (la fin de l'ouvrage, en particulier
p.515 et 516)
Simone de Beauvoir, Pour une morale de l'ambiguïté.
Heidegger, De l'essence de la vérité - Question 1 chapitre IV
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