Une aide à la
dissertation de philosophie centrée sur l'introduction.
Note importante: Le tableau de
définition doit figurer sur votre brouillon: c'est un effort qui permet de
comprendre la question posée. Ne vous débarrassez pas des définitions dans
l'introduction mais utilisez-les au cours du développement pour argumenter.
Démontrer, c'est montrer à partir de définitions, déduire, faire circuler
l'évidence de définitions admises par tous aux conclusions que vous voulez
faire admettre par tous: passer pour ainsi dire du particulier subjectif à
l'objectif universel.
marginal
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En marge de. Personne
qui vit en marge d'une société qu'il conteste sans pour cela la
quitter.
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est-il
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copule d'un jugement
affirmatif (voir dans "philo-dans-la-poche": le
jugement).
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nécessairement
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bien lire TOUT le
sujet: est nécessaire ce qui ne peut pas ne pas être (dans tous les
cas, comme si c'était inhérent au marginal).
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l'ennemi
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l'adversaire qui
cherche à nuire à la société.
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société
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"ensemble
d'individus dans lequel on constate des rapports réglés et des services
réciproques". Voir Le travail - la division du travail - les
échanges.)
Ensemble d'êtres raisonnables sensiblement affectés qui travaillent et
échangent selon des institutions culturelles (la culture, ce que
l'homme ajoute à la nature).
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Pour une problématique...
-Comme personne capable de vivre en marge d'un
système, de le contester au nom d'une exigence morale, le marginal
n'exprime-t-il pas une dignité, une liberté, un droit à l'existence qui
impliquent le devoir de le respecter? =>
-Comment comprendre que l'exercice de ce droit, qui est le droit de tout
individu à l'existence puisse nuire à une société dont le pouvoir se fonde
précisément sur la liberté des individus? =>
-Toute conscience comme conscience de quelque chose, comme néant,
n'est-elle pas toujours dépassement, en marge de ce qu'elle dépasse? Comment
refuser ce mouvement de transcendance sans refuser le mouvement de toute
conscience, de tout désir, de toute existence proprement humaine? =>
-Le problème, la question de la question, n'est-il pas celui de la légitimité
de l'exclusion? Comment se fait-il qu'on puisse exclure ce qui fonde la
société?
IMPORTANT: Cela
signifie-t-il:
|
-
Que n'importe quelle forme de marginalité doive
être acceptée (voir La tolérance)
ou bien,
-
que le marginal n'est pas nécessairement celui qui cherche à nuire à la
société dès lors qu'il exerce une liberté de pensée sans violence =>
-
Ne faut-il pas distinguer la parole et la
violence? Dire que la violence qui s'exerce dans le silence ou le cri est
nécessairement nuisible à la société, est-ce dire que le marginal est
nécessairement ennemi de la société? Peut-on confondre la parole et la
violence, alors que la violence exclut la parole et que la conversation exclut
(au moins pendant qu'elle déroule) la violence? =>
La réponse au sujet sera-t-elle la même selon
que le marginal se maîtrise ou non? La liberté n'est-elle pas de tout pouvoir
sur soi?
|
-Socrate, le Christ, Gandhi, Jaurès, Ponge, Mère Teresa .... ont-il été des ennemis de la société ou de mécanismes qui
broyaient les individus?
Pour une introduction (la
rédaction est d'un petit groupe de lycéens)
Ordre possible
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Rédaction
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a) Partir de
l'opinion qui traduit simplement le besoin et le désir, qui les
transforme spontanément en connaissance, en affirmation. C'est le signe
de la conscience spontanée mêlée d'affectivité: immédiatement, pour
elle, "facile = vrai, difficile = faux" |
Spontanément,
suivant les données de notre conscience spontanée, nous avons tous, un
jour ou l'autre, affirmé que le marginal, qu'il soit venu d'ailleurs ou
qu'il ait quitté nos rangs cherchait à nuire à la société qui l'a
accueilli ou qui l'a abrité. |
b) Faire une
objection à l'opinion c'est se tourner vers l'intelligible: on déduit
de l'opinion une conséquence impossible ou on insiste sur la
résistance d'un exemple à l'opinion. |
Mais l'homme
qui est nécessairement "un nœud de relations"
(Saint-Exupéry) et qui est la raison d'être d'une société humaine,
peut-il refuser les différences, les inventions, sans se condamner à
répéter sans cesse, ce qui est une forme du désespoir? |
c) La problématique
a pour but de conduire le lecteur (correcteur) au problème (la question
de la question).
Cette démarche, cette problématisation peut s'appuyer
sur une définition.
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Or
"nécessairement" désigne ce qui ne peut pas ne pas être et
semble bel et bien exclure de la société la conscience comme pouvoir
de dépassement, comme existence qui ne relève pas d'un déterminisme
naturel: derrière la question posée il y a donc un problème: comment
l'exercice d'une liberté, à laquelle on ne peut renoncer,
pourrait-elle nuire à une société elle-même composée d'existences
libres qui donnent un sens au monde par leurs projets. Si la
marginalité résulte d'un projet existerait-il un critère pour
valoriser certains projets et en dévaloriser d'autres? N'est-ce pas
condamner l'existence puisque toute existence est, comme liberté,
condamnée à exister pour toujours au de là de son essence selon
l'affirmation de Sartre dans l'Être et le Néant page 515. |
d) Vous annoncez le
plan, de préférence en trois parties.
Attention la règle d'or est de
ne pas répondre dans l'introduction.
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Il faut donc se
demander quels sont les motifs et les mobiles de ceux qui identifient la
différence, la délinquance et la déviance: quelle est l'origine de
l'opinion qui s'accorde à affirmer que le marginal cherche à nuire à
la société qui l'a nourri et élevé ou qui l'a accueilli. La deuxième partie, par une
enquête, par un effort de distinction et d'argumentation essaiera
d'établir pourquoi le marginal n'est pas toujours réductible à
l'auteur d'une action violente et, qu'en inventant des exigences
nouvelles, il ne s'oppose en réalité qu'à des mécanismes qui
aliènent l'homme sans qu'il s'en doute (Voir Jaurès, une pensée un cœur).
Dans la dernière partie du devoir je prendrai position: .... ..... (par
exemple: loin d'être l'ennemi de la société le marginal est parfois
l'étranger de l'espérance, la jeunesse du monde à qui il tend et un
miroir et une valeur nouvelle...) |
e) L'enjeu. Il reste
à souligner en fin d'introduction l'importance du sujet c'est à dire
les conséquences pour la théorie et pour la pratique de la réponse
qui sera donnée.
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C'est donc de
vérité et de liberté, du progrès de l'humanité, qu'il s'agit dans
un tel devoir.
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Dans la mesure du possible, comme l'introduction
suit un mouvement, il est inutile d'aller à la ligne dans une introduction. Par contre on vous
saura
gré de commencer votre paragraphe en retrait.
Une citation qui devrait suffire:
"Vouloir que la société
soit le Dieu, c'est une idée de sauvage. La société n'est qu'un moyen." Alain,
Politique, 138.
Quelques
lectures:
R. Maunier, Introduction à la
sociologie pages 12 à 16.
Henri Bergson, Les deux sources
de la morale et de la religion. (souvent dévalorisé par de petites
sociétés condescendantes qui marginalisent les novateurs. Cette lecture est incontournable pour comprendre le
sujet).
Enfin pour ajuster votre discours aux
faits, ce qui était le souci constant de Bergson, vous pouvez analyser au cours
de votre développement:
l'utopie
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la robinson-
nade
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les paradis artificiels
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la différence
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la délinquance
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la déviance
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la routine
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Dans tous les cas... distinguer la
marginalité imposée de la marginalité choisie.
Aller à:
-Peut-on renoncer à la liberté?
-Dionysos, l'étranger de
René Schérer
-L'étranger dans le monde
grec de Pierre Vidal-Naquet
-Ponge
-Jaurès une pensée,
un coeur.
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