Tableau
de définitions
la
passion
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accident qui
consiste à subir une action (Aristote). Le sujet supporte, il souffre. (Il n'est pas
nécessaire de prendre le terme au sens moderne de "inclination
ou tendance exclusive qui, asservissant l'ensemble des fonctions psychiques perturbe le
jugement et la conduite" (Foulquié), car il s'agit là encore d'une structure
fixée de la conscience, d'une souffrance. Le développement peut cependant prendre en
compte cette signification particulière, ce qui n'a pas été fait ici le premier sens
ayant été préféré car il englobe pour ainsi dire le second).
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est-elle
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copule qui
relie un attribut à un sujet (voir la page sur "le jugement" lien en bas de la
page)
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caractéristique
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signe
distinctif qui accompagne et permet de reconnaître
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l'existence
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la vie comme
ce qui surgit, ce qui sort hors de: acte de transcendance comme mouvement de la conscience
qui fait apparaître la chose et s'apparaît à elle-même: présence à soi et présence
du monde
-Voir La conscience http://www.philagora.net/philo-poche/pochcons.htm
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Pour cerner le problème, la
question de la question...
S'étonner d'un des termes du sujet par exemple "est" ou
"caractéristique": ne voudrait-on pas déterminer l'existence comme une
essence, comme un en soi, alors qu'elle est pour soi?
Pour la forme et le contenu
du devoir.
1ère
partie.
Quels sont les arguments qui nous permettraient d'établir que la passion semble une
caractéristique de l'existence comme si on ne pouvait pas vivre sans passion.
a) Si
toute existence est désir et si on ne désire que ce qu'on n'a pas, comment la perception
d'un milieu donné sera-t-elle reçue par la conscience? comme une passion? On
supporterait dans un premier moment la perception d'un milieu donné qu'on n'a pas voulu,
la nature extérieure.
b) Si l'existence est toujours l'existence de quelque chose, il est impossible
de séparer le concept d'existence de celui d'essence (Maritain). Alors l'incarnation dans
un corps n'est-elle pas source de passion, de souffrances?
c) Si l'existence supporte le temps qui la fait apparaître et disparaître
comme un grand maître n'est-elle pas nécessairement souffrance de celui qui se sait
mortel?
Mais
(une
transition...) cette souffrance, parfois insupportable n'est
-elle le tremplin de l'action qui devient alors la caractéristique essentielle de
l'existence.
-2ème partie.
L'existence n'est-elle pas mouvement de libération de la passion dans la mesure où une
existence qui souffre n'en reste jamais à la souffrance mais devient acteur de
transformation.
a) Exister, sortir de soi dans un projet qui exige une action n'est-ce pas se
proposer la transformation du milieu extérieur donné, l'utiliser dans sa vie intérieure
pour se projeter dans la forme d'une oeuvre source de joie comme vie qui a réussi?
b) L'entraînement et la maîtrise du corps, la connaissance des déterminisme
biochimique, autant de conquêtes, source de joie, qui remplacent la passion par l'action.
c) La liberté s'approprie le temps en lui donnant le rythme et le contenu qui
conviennent à l'action (voir "Y-a-t-il
un temps pour philosopher?")
-Pour s'orienter vers une
3ème partie.
Arrivé à ce point du devoir
l'existence comme liberté semble exclure la passion.
La troisième partie est un effort pour prendre ensemble et dépasser les deux thèses
opposées que l'on vient d'écouter. Il s'agit de poursuivre sans récapituler -(c'est
inutile)- ce qu'on vient de dire.
Parce qu'il ne peut y avoir de conscience sans
présence à soi, épreuve de soi, la passion comme sentiment est le fondement de
l'existence, de la vie.
a) Si on peut se séparer des choses que nous rencontrons, les quitter dans un
voyage, celui qui voyage ne se quitte pas: "le soi est ce qui ne peut échapper à
soi" Michel Henry -Généalogie de la psychanalyse-
b) Comme sentiment, la présence à soi de la conscience ne peut devenir une
chose offerte au voir d'une intentionnalité. Ce que je ne peux mettre à distance, je ne
peux m'en débarrasser, je le supporte c'est une passion qui m'accompagne au sens où
"le moi est cloué à lui-même" Kierkegaard -Traité du désespoir-
La vie comme épreuve de soi est l'essence de la manifestation: passion essentielle telle
que si elle disparaissait la conscience s'évanouirait en même temps car la chose
n'apparaîtrait à personne.
-Pour une introduction...
La philosophie commence, comme désir de vérité et de justice, grâce à la distinction
de l'opinion et de la science. Un exemple parmi d'autre réalisé par des élèves:
L'opinion affirme souvent que la souffrance est attachée à
l'existence comme une malédiction perpétuelle. Mais alors comment se fait-il que
l'existence soit aussi source de l'action, de la joie d'une vie qui réussit?
Le problème...
Comment se fait-il qu'on puisse attribuer à l'existence qui
est devenir, changement, liberté comme projet et négation du donné, des
caractéristiques? N'est-ce pas la confondre avec une essence?
Annonce du plan... (règle d'or de l'introduction: ne jamais
répondre!)
La question est donc de savoir en quel sens la passion
accompagne l'existence qui est pourtant comme vie et conscience la source des projets et
de l'action. Si l'existence est ce qui permet d'échapper aux passions par l'exercice de
la liberté grâce à la connaissance des déterminismes, n'y a-t-il pas cependant une
passion plus fondamentale qui la rend possible comme existence et à laquelle elle ne peut
donc échapper?
Pour terminer l'introduction, on indique l'enjeu ou un des enjeux du
sujet.
Dans un tel sujet, il s'agit de liberté et de joie ou
d'aliénation: le salut sera-t-il dans le pouvoir de se débarrasser de la souffrance ou
dans l'acceptation de la souffrance?
Quelques citations:
"Une existence qui ne soit pas celle d'une chose
mais celle d'une vie, c'est à dire qui ait un avenir devant elle..., c'est celle d'une
liberté". Lavelle, De l'intimité spirituelle, page 177.
"L'existence au sens moderne, c'est le
mouvement par lequel l'homme est au monde, s'engage dans une situation physique et sociale
qui devient son point de vue sur le monde". Merleau-Ponty, Sens et non-sens, page
143.
"La possibilité de la souffrance
précisément doit être saisie dans l'être comme possibilité de l'être lui-même,
comme identique à l'essence de l'affectivité et prescrite par elle. Que l'existence se
découvre originellement souffrante ne tient pas au fait qu'elle est là, injustifiable et
non fondée, mais à la nature de son fondement..." Michel HENRY L'Essence de la
manifestation -PUF- page 828.
"Que la pensée existe, que
l'existence émerge aussi du - je pense, que la pensée échoue à penser l'existence, que
nous puissions cependant, parler de l'existence signifie que l'existence est une donnée,
un don qui accompagne l'effort de penser par soi-même, comme une grâce, et qui a besoin
d'une reprise pour être, comme si l'existence authentique avait pour origine l'acte de
philosopher". Joseph
Llapasset
Voir dans
http://www.philagora.net/philo-poche/
en essayant de prendre ensemble les notions:
-L'existence => |
La conscience => |
Le désir => |
La passion |
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