La philosophie n'appartient à personne car ce n'est pas une science mais un
exercice de liberté, l'acte de penser à l'origine d'une existence humaine
qui s'apparaît de plus en plus à elle-même (clic sur L'existence
).
Personne ne peut donc s'arroger le droit d'enseigner la philosophie: on ne peut
qu'apprendre à philosopher; Dans ces conditions les cafés philosophiques sont des lieux
où chacun peut penser avec les autres. Quant à la maxime "d'abord vivre ensuite
philosopher", elle est idiote car celui qui ne pense pas n'existe pas. Ce n'est pas
lui qui parle car il répète et le plus souvent il traduit ses besoins en connaissances.
Je m'empresse de vous faire
connaître à travers cette
petite planète qu'est la Terre bien qu'étant pragmatique de nature ,je me mets parfois
à soliloquer sur ce thème. Peut-on être un philosophe assidu et être un être
pragmatique? Cela me rappelle une question de mon prof de philo, il nous disait sans
cesse. > >Messieurs, Préfériez-vous réussir dans la vie ou préfériez-vous
réussir votre vie, écrit un internaute...
Après tout comme écrivit Nietzsche," deviens ce que tu
es".
Le
mérite de Platon / Socrate est d'avoir magnifiquement précisé la question et le problème
dans la REPUBLIQUE (en particulier livre VI et VII, traduction et commentaires pertinents
de Monique Dixsaut):
il y a la science du simplement utile qui satisfait les besoins, la
sensibilité. Mais pour un être raisonnable sensiblement affecté il y a, à constituer,
la science de ce qui est vraiment utile: l'intelligible seul ne change pas selon les
circonstances où selon les besoins primaires. Le pragmatisme met au-dessus de tout
l'utilité: l'utilité est un critère de vérité: par exemple si la prière vous fait du
bien, elle est vraie (cf. william James et parfois Bergson). Il faut donc juger le
pragmatisme sur le critère de l'utilité: s'il s'agit du simplement utile, de l'utile à
première vue qui se révèlera nuisible il est évident que le pragamatisme est une forme
d'animalité dont il faut se détourner comme on se détourne du sensible pour se tourner
vers l'intelligible. Mais n'est-ce pas se débarrasser un peu trop vite d'un mouvement très
très contemporain que de les assimiler aux sophistes qui promettaient le savoir en
fonction, en échange de l'or.
Pris à son niveau le plus haut,
le problème est, par une
enquête de savoir si le pragmatisme s'intéresse à ce qui est vraiment utile: alors en
ce sens l'utilité serait bien un critère de marche vers la vérité.
En science il est reconnu que l'utilité (le succès) donne confiance, sans plus. Seul
l'échec, la contrainte nous assurent d'une marche asymptotique vers une vérité, nos
théories étant de plus valables en fonction du nombre de "faits", eux-mêmes
fabriqués, dont elle rend compte, qu'elle intègre.
Reste que pour un être temporel dont l'existence consiste à
voir venir et voir passer ("je ne fais que passer") le vraiment utile ne saurait
être une accumulation de bien qu'on laissera. Si être c'est se faire par des
projets, c'est donc s'accompagner soi-même du résultat de ses oeuvres, la seule chose
qui nous accompagne et qui soit donc vraiment utile c'est la culture, ou l'intensification
conscientielle de l'existence qui devient vraiment humaine. En conséquence il faut
philosopher pour vivre pleinement.
Jetez un petit coup d'oeil sur l'aperçu Rationalités
de CARILHO dans PHILOLIVRES... -dernière remarque: le pragmatisme au sens n°1 a
amené la vache folle...
Voir:Platon,
Le soleil, la ligne la caverne pour le problème de
"l'utile", dans philo-notions/bac
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