Prêtez
attention à l'étymologie:
- De sub = de moindre degré
que
et de
- ridere = rire.
C'est donc un
rire léger, ébauché, esquissé: une réaction / action en réponse
à un visage que l'on voit ou à une parole que l'on entend; comme un
reflet dans lequel celui qui adresse un sourire met une part de lui
même, donc une part de sentiment éprouvé: satisfaction, indulgence,
accueil, mais aussi encouragement: "Un sourire engageant". Le
"moindre degré" par rapport au rire permet d'échapper à
ce que le rire pouvait avoir de mal maîtrisé, de démesuré,
d'inquiétant parfois par des traces de l'ancienne sanction sociale
qui refoulait la différence dès qu'elle s'exprimait.
Si le rire est "abandon de gouvernement" (Alain),
s'il délie le corset protecteur que chacun porte, s'il rétablit les
échanges dans une explosion qui les menace pourtant, le sourire n'a
pas cette démesure: il rassure donc, marque une liberté qui établit
immédiatement la possibilité des échanges, qui n'attaque jamais le
sérieux du dialogue qui va s'engager mais encourage à la rencontre
en établissant une connivence de sympathie. On
peut utiliser Levinas, Le visage.
Et certes, si le visage d'autrui marque ce qui nous échappe, sa
liberté et sa vulnérabilité, une subjectivité retirée, autre,
toujours prête à se défendre, le visage ne va pourtant pas sans la
possibilité du sourire qui l'illumine et appelle à la rencontre dans
la sérénité et le sérieux que le rire brisaient:
c'est donc une promesse de compréhension que le sourire fait luire.
En tout cas une promesse de grâce et de faveur. N'oubliez pas le moteur de recherche dans
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Joseph
LLapasset ©
Vers
quelques aides sous forme d'esquisses pour les prépas
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