PHILAGORA

¤ Recevoir les nouveautés!

¤ RECHERCHER

¤ CHAT  

--

Ressources culturelles http://philagora.fr
_____________________________________

¤ Philagora.net

¤ Nouveautés

¤ FORUMS 
- Aides aux dissert.
-
Prépas
- Vos annonces

¤ PHILOSOPHIE 
-
Philo-Bac
-
Cours  
- philo-express  
- Citations
- Philo-
Prépas 
- Philo-
Fac  
-
Prepagreg  
Le grenier
- Aide aux dissertations
- Methodo 
- Psychanalyse
- Médecine

¤ EPISTEMOLOGIE 

¤ ART

¤ FRANCAIS poésie, théâtre, prose
Bac français, parcours initiatiques

¤ MARE NOSTRUM

¤ LIVRES des aperçus

¤ Travaux Personnels Encadrés Forum TPE

¤ Contes pour enfants en musique!

¤ Occitan-Catalan

¤ Revue Pôle- international

¤ Francophonie

¤ L'Association philagora
Pourquoi ce site?

¤ Philagora tous droits réservés. ©
-CNIL n°713062-
philagora@philagora.net


¤ INFO-PUB-
-

 

Rubrique prépas de philagora http://www.philagora.net/prepaid.htm

  PLATON, SOCRATE

Ménon -De la vertu: le mouvement du dialogue.

_________________________________

"Dans Ménon (comme dans le Cratyle et dans le Philèbe) il y a une "mise en demeure de Socrate"

On veut l'enfermer dans une alternative: la vertu s'enseigne ou non. Tout le dialogue consiste à refuser cette position du problème; à le penser en d'autres termes. Le problème n'a de sens que si on comprend qu'il y a une hypothèse ontologique médiatrice: décision sur la nature des choses concernées." M. Dixsaut 
"Récapitulons maintenant la structure du Ménon:
Image: Trois hypothèses dont la réfutation amène la Première Aporie.

Définition: 

Critère: La Vertu est un bien

 

Alternative:

Le Bien est-il science ou peut-il être séparé de la science.

Détermination et Notion: la vertu est doute

Le bien est science

Essence et Aporie finale
Epreuve par les conséquences:

Ne peut être considéré comme science qu'une discipline qui s'enseigne et qui s'apprend effectivement. Or la vertu n'a ni maîtres ni élèves.

Aporie seconde

 

Epreuve par hypothèse supérieure: 

Le Bien (l'Utile) peut également être opinion vraie.
La Vertu qui est un bien, n'étant pas une science, doit être une opinion vraie.

Faute d'avoir suivi la bonne méthode, l'enquête se termine par l'aporie finale."

V. Goldschmidt, Les dialogues de Platon page 121.

Comment comprendre cela?

  • A. Commencer par distinguer:
    -La question initiale (= qui est au début du dialogue): la Vertu peut-elle s'enseigner?
    -La question préalable (= la question de la question, ce à quoi il faudrait répondre d'abord): Qu'est-ce que la Vertu?

En effet il est vain de s'interroger sur une qualité (= enseignement possible ou non) de ce dont on ignore l'essence (= ce que cela est).
Socrate: "Quand je ne sais pas ce qu'est une chose, comment saurais-je quelles en sont les qualités? " 71 b. Socrate pose la bonne question.
Plus loin, Socrate mêle indignation et ironie: "Ainsi nous avons à caractériser une choses dont nous ne savons pas encore ce que c'est?" 86 d.

  • B. Le dialogue dérape et tombe dans l'aporie en raison de l'obstination de Ménon qui ne suit pas, qui n'est pas à la hauteur: son pragmatisme, son désir de pouvoir l'oriente vers la question initiale: il cherche moins à savoir qu'à pouvoir. Impatient, il refuse le détour, pourtant nécessaire, de la définition; il refuse l'enquête parce qu'il cherche le plaisir, la satisfaction d'un intérêt, plutôt que le savoir que lui donnerait une définition bien ajustée à l'objet.

Socrate ne cède à la pression de Ménon ("il n'y a rien d'autre à faire") que parce que, dans la maïeutique, lorsque l'élève refuse une démarche celle -ci s'arrête puisque c'est l'élève qui est l'auteur de la démarche (Essence de la maïeutique = c'est toi qui le diras). Au contraire Ménon confond l'enseignement avec la simple circulation d'une information, un peu comme dans des vases communicants dont l'un est plus rempli que l'autre. C'est une constante de Platon de refuser le mécanisme matérialiste.

  • C. Mais quand on abandonne la recherche de ce qui est, l'enquête, on en est réduit si l'on veut malgré tout continuer à faire des systèmes hypothético -déductifs (comme en géométrie): 

les conséquences déduites, quelle que soit la rigueur de la déduction, auront la probabilité du point de départ, ce qui explique l'Aporie finale du Ménon. Mais cela n'explique pas que Socrate accepte de s'engager dans cette voie. Il a peut-être une bonne raison de le faire.

  • D. La question initiale ne coïnciderait-elle pas avec la question préalable? Dans ce cas, ne serait-ce pas ce que Socrate espère que Ménon découvrira dans la dernière partie du dialogue? 

Page de Joseph Llapasset

Retour à Philo-prépas            Aller à J'aime la philosophie/index

Page d'accueil de Philagora

¤ Philagora.net, Espace Culture Enseignement  http://www.philagora.net/ -Tous droits réservés. ©
¤
Aller vers Philagora.org, Espace Découverte http://www.philagora.org/