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Pouvoir et 
figures politiques du mal
chez Sartre

par Bertrand Saint-Sernin 

INTRODUCTION

- ÉTVDES - 
Décembre
1983

- page1 - page2 - page3 - page4 - page5 -

   En ce dernier demi-siècle, les assises du monde ont profondément changé. Les sciences, et les technologies qui reposent sur elles, forment les bases d’une civilisation matérielle tournée vers la richesse et la puissance. L'arme nucléaire d'une part, le terrorisme de l'autre, font coexister la dissuasion la plus sophistiquée et le chantage le plus primitif. La séparation entre l'état de paix et l'état de guerre, claire au siècle dernier, s'estompe. Avec la décolonisation, plusieurs dizaines d'États nouveaux sont apparus et le tiers monde est là, en face des pays développés, comme un partenaire, mais aussi comme un défi et comme un reproche. A côté des vieilles nations industrielles émergent, autour du Pacifique, de nouvelles puissances, ingénieuses et décidées. Les conditions de l'antique "autarkéia", de l'indépendance économique et politique, se sont modifiées: il faut aux unités politiques plus de territoires ou du moins plus de ressources humaines pour assurer leur sécurité et leur puissance. Il s'ensuit que des Etats, en Europe et ailleurs, éprouvent le besoin de s'unir. Pour un milliard et demi d'hommes le communisme, sous sa forme soviétique ou chinoise, est devenu une "religion d'État" qu'on n'embrasse ni ne quitte librement. Alors qu'on aurait pu croire que les États laïciseraient leur constitution et leur comportement, les phénomènes religieux sont une composante majeure de la politique. Les exemples abondent partition de l'Inde, formation de l'État d'Israël, renaissance et extension (en Afrique noire notamment) de l'Islam, problèmes de l'Ulster. De tels changements ne se produisent pas sans révolutions, sans convulsions, sans horreur.

   L'émergence et la disparition des cités constituent un thème majeur de la réflexion politique "N'est-il pas vrai, dit l'Athénien dans Les Lois, que des milliers et des milliers de villes se sont succédé, et que non moins nombreuses, dans le même ordre de grandeur, furent celles qui disparurent? N'ont-elles pas aussi, chacune en son lieu, refait plusieurs fois le cycle des régimes?" Dans La Critique de la Raison dialectique (1960), Sartre, sans presque jamais prendre ses illustrations dans l'histoire contemporaine, tente de mettre en évidence les risques inouïs que court notre Humanité puissante et aveugle.

   Il met au jour, en dramaturge et en métaphysicien, les figures politiques du mal et établit la compénétration des actions individuelles et de l'histoire. Alors que la figure du Législateur et l'idée de Justice dominent Les Lois de Platon, l'œuvre de Sartre, forte mais partielle, s'organise autour du Souverain et du Mal. Il nous dit moins comment se créent les communautés humaines que comment elles se perdent.

 Bien que sa perspective ne soit ni psychologique, ni sociologique, ni historique, en élucidant les processus élémentaires de l'aliénation et de l'oppression, il éclaire les formes contemporaines du mal, notamment le totalitarisme. Sa théorie du groupe explique aussi le terrorisme, non seulement dans les guerres de libération, mais dans les démocraties.

   Il voulait poser les fondements d'une anthropologie; il a plutôt, pour n'avoir peut-être pas pris en compte toutes les forces vives des hommes, composé une démonologie: cités qui deviennent des enfers.

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