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La Vérité dans les sciences
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"Ma
science n'empêche point mon ignorance de la réalité d'être absolue" Payot
La
thèse pragmatiste |
Critique
de la thèse pragmatiste |
a) Exposé: pragmatistes et nominalistes sont apparus au
moment où la crise qui atteignait la science (fin XIXè et début XXè) bouleversait la
notion d'évidence (= ce qui se voit, ce qui exclut le doute): la seule valeur reconnue à
la science est le valeur pratique, utilitaire.
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a') Ici le mot "vérité" n'a plus beaucoup de
sens car il est des erreurs qui réussissent: pour les pragmatistes, ce devrait être des
vérités puisqu'elles réussissent: certains se représentent l'inconscient comme un
psychisme habité par des personnages mythologiques. Rien n'est plus faux et pourtant cela
réussit.
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b) A la question: "A quoi se réduit la vérité
scientifique?" Poincaré répond: "Il existe une infinité de points de vue
différents qui sont logiquement équivalents et entre lesquels le savant ne choisit que
pour des raisons de commodités"
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b') Le terme d'utilité est vague dans le pragmatisme.
Pour W. James et Poincaré l'utile dans l'ordre de la pensée c'est le commode, le
confortable, c'est à dire ce qui est satisfaisant pour l'esprit: entre 2 théories qui
réussissent ils choisiront la plus satisfaisante pour l'esprit.
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c) En résumé, selon le pragmatisme, la valeur de la
science ou sa vérité, réside dans le succès de ses démarches, dans le processus de
ses vérifications, dans le caractère avantageux de ses constructions:
la vérité n'est pas un enregistrement des caractères de l'être tel
qu'il est.
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c') On se rapproche ainsi de la théorie qui définit la
vérité comme une propriété des idées elles-mêmes. W. James parle d'un certain
sentiment de rationalité qui naîtrait en face de certaines hypothèses: il reconnaît
implicitement que la vérité d'une théorie ne résulte pas simplement de son utilité.
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Remplaçons
le terme utilité, trop vague pour qu'on sache ce que l'on pense, par un terme précis: le
succès, l'observation réelle et mesurable d'un résultat prévu,
"déduit" ou calculé à partir d'une théorie.
Si le résultat est "évident", cette évidence rejaillit-elle sur la théorie
qui l'a prévu?
Autrement dit, le succès est-il un critère (un instrument de reconnaissance) de la
vérité d'une proposition théorique?
Par exemple l'hypothèse théorique, la lumière est
formée d'ondes fait apparaître le contenu de ce qui doit être comparé:
-- Une prévision: on devrait obtenir des interférences.
-- Et du même coup le contenu du résultat expérimental: la production effective
d'interférences avec deux faisceaux lumineux. Le succès, production d'interférences,
vérifie-t-il l'hypothèse, la lumière est formée d'ondes?
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