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Rubrique philo-poche, cours sur Philagora http://www.philagora.net/philo-poche/
La
conscience
-I
et II . Autour du mot. Conscience: préconscient et inconscient.
Vers une définition opératoire de la conscience
-III .
La notion- Parcours, la double présence.
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I.
Autour du mot. Conscience: préconscient et inconscient.
-Lorsque jécris cette phrase
un grand nombre de souvenirs -situés dans lespace et dans le temps de leur origine,
colorés démotion - de savoirs - détachés de lespace et du temps dans
lesquels ils ont été formés - de savoir-faire - toujours prêts à se réactualiser
dans une action - ne mapparaissent pas, ne sont pas conscients. Pourtant ils sont
toujours sur le point de mapparaître selon lutilité pour laction que
jaccomplis. Présentement ils sont préconscients: le préconscient est comme une
banque de données.
-Lorsque je relis une phrase je découvre parfois une expression qui en brise le cours,
incongrue, parce quelle ne relève pas de moi comme je pense, je veux, je peux: son
origine ne mapparaît pas, est inconsciente, quel que soit leffort pour
latteindre. Linconscient est ce qui ne peut apparaître.
-Alors que du préconscient à la conscience la "circulation" est le plus souvent
facile, spontanée ou volontaire, au contraire de linconscient à la conscience la
circulation semble impossible, lévocation ne relevant pas de la volonté.
-Linconscient peut donc
être:
-
- un
adjectif, ajouté à un acte manqué qui constate
simplement labsence de lorigine;
-
- un
nom, une supposition placée sous
lacte manqué pour en "donner" lorigine.
Ce nest pas une
constatation mais la position arbitraire dans lexistence de quelque chose qui, par
définition, ne peut être observable, la position dune absence dun
"lieu" inaccessible offert à limagination.
II.
Vers une définition opératoire de la conscience.
-Lorsque je vois cette phrase jentre en relation, à distance, avec une
"chose" que je rencontre hors de moi par un acte de transcendance: lacte
est mouvement vers, relation à, dépassement vers. La conscience est dabord ce
mouvement de dépassement, cette manifestation qui se "balance" entre moi et la
chose et me jette à la fois hors de moi et hors de la chose, comme si la conscience
sépuisait à ne manifester que lexistence de la chose et du moi. Si la
conscience est indéfinissable cest quun mouvement saccomplit dans le
devenir du temps: le mesurer, le décomposer en éléments identiques reviendrait à
manquer son dynamisme: chaque élément serait alors divisible par eux à linfini,
ce qui interdit tout espoir de le recomposer autrement que comme mécanisme.
-Pourtant parce quun mouvement laisse des traces comme une course
détoiles sur une plaque photographique, trois caractéristiques peuvent être
dégagées à partir de lacte de transcendance:
a) le but,
b) le sens,
c) la fin comme arrêt.
-
a- Toute
conscience est choix spontané ou volontaire: elle découpe dans l’environnement
des zones de clarté en fonction des intérêts de l’être
conscient.
-
b- Toute conscience est mémoire et anticipation: lorsque je lis cette phrase il faut bien
pour la comprendre (prendre ensemble) quarrivé à la fin le début
mapparaisse encore. Loubli marquerait la disparition de la conscience. Mais ma
lecture, appuyée sur le passé, court vers la proposition suivante, soriente vers
le futur, anticipe, sous peine de sarrêter.
-
c- Toute
conscience est conscience de quelque chose (Husserl) contre laquelle
elle bute, qui l’arrête pour ainsi dire.
-La conscience est donc un acte de
relation producteur d'un modèle personnel (a+b) du monde, ensemble de significations
données par les projets propres à un sujet.
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La notion- Parcours, la double présence.
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