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- NATURE ET ORDRE -
Déterminer la portée pédagogique des lois. (2)
ROUSSEAU, Émile - Livre V (Voir
le texte ):
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page 3]
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=>
Relire La lettre à Voltaire: il est possible d'envisager la critique de
la Providence de deux manières, soit une activité qui dirige chaque
fait particulier, soit une activité qui dirige l'univers dans son ensemble:
une Providence attentive à chaque détail ou à l'ordre général du
tout. Rousseau est pour la deuxième hypothèse: il reprend la thèse de
la Providence en la transformant. On ne peut plus affirmer que la
perfection du tout irradie jusque dans ses parties.
=>
Ce qui est en cause c'est le rapport entre l'ordre et ses expressions
empiriques: comment se fait-il qu'un ordre si parfait ne se réalise pas
dans le monde humain? (Écart entre les lois positives et la loi
naturelle au point que la différence devient opposition).
-Détermination ... lois pédagogiques
Détermination
de la portée pédagogiques des lois positives:
Il s'agit de former un
homme moral autonome: être libre en vivant sous la loi.
Quelle est la forme de causalité des lois positives sur la vie morale?
Rousseau considère que les lois n'ont qu'une causalité partielle: il
dissocie dans la loi sa nature corrompue et sa fonction qui n'est pas
automatiquement corruptrice: il n'y a pas de relation transitive entre
la causalité de la loi et l'éducation morale dans un pays.
=> Il
s'agit de former un être qui soit un citoyen et un homme, un être
vivant selon la règle universelle dans la conscience, en sorte qu'il y a
deux limites:
-L'arbitraire de toutes les institutions humaines et
-La vie du sujet.
La question pédagogique n'a de sens que dans l'écart de ces deux
mondes.
Rousseau opère une
distinction entre deux éléments externes:
1)
Un individu vit toujours dans un pays, ce qui implique un minimum
d'insertion politique.
2)
Un individu n'est parfaitement homme que s'il se conduit selon des
règles universalisables.
Pour le sage qui
vivrait selon la loi de la conscience, le problème politique
est évincé: il vivra selon sa conscience qui tient de loi
positive au sage. La structure politique est gommée par la
référence morale et la forme du gouvernement devient
indifférente.
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Pour l'homme du
commun: comment est-il possible d'éduquer l'homme à la vertu
sans un gouvernement où la loi n'est que l'expression de
volontés particulières?
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Le sage est un paradigme.
Bien comprendre que Rousseau exclut toute réponse de type cynique et
réactualise la thèse
stoïque. Il ne demande nullement que l'individu
quitte sa société ou refuse toute vie sociale. Il suppose quelque lien
entre la vie sociale et la conscience morale
Page 3: La nature sert de
médiateur.
(En rouge
et gras: acronyme: poser le curseur de la souris sur le mot pour voir
apparaître le sens ici.)
Cours de M. A. Clair (notes
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