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Rubrique
ART
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Cézanne (1839-1906)
- Deux autoportraits.
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Autoportrait 1880-1881
Musée du Louvre
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Qui a dit
que les yeux étaient les fenêtres de l’âme ? N’est-ce pas plutôt la
solitude choisie et voulue, une discipline que le peintre s’impose librement dans le
silence d’un recueillement que cet autoportrait nous rend sensible ?
C’est
l’énergie d’une personnalité
qui s’impose à l’amateur
et le renvoie
à lui-même.
A quarante ans, dans une
reprise de soi volontaire et progressive, Cézanne s’éloigne résolument de
l’impressionnisme dont les situations évanouissantes et les vibrations dans le
devenir heurtaient sa forte personnalité. |
L’autoportrait laisse
ainsi paraître et son refus de ne pas être lui-même et la volonté de paraître tel
qu’en lui-même, simplifié, dans un mouvement vers l’abstraction qui sera la
voie royale de sa maturation comme émergence de soi dans des noces de formes et
de couleurs.
Cette
détermination de soi par soi, apparaît dans la géométrisation des formes de
l’autoportrait au chapeau :
effort pour suivre
sa native illumination
dans une ascension
vers la lumière
qui se terminera dans
l’apothéose d’un geste créateur dans laquelle, avant sa mort il fera
éclater la vie jusque dans les natures mortes. |
Autoportrait au chapeau
1879-1882
Berne, Kunstmuseum
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« Dans la fuite de
tout, dans ces tableaux de Monet il faut mettre une solidité, une charpente à
présent »
(Conversation avec Cézanne. Paris, Macula 1978 page 121)
(Conversation avec Cézanne. Paris, Macula 1978 page 121)
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