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Cézanne
Trois
pommes 1872- |
Ce dont Mallarmé chante la nostalgie dans "Une dentelle ...", ce que Francis Ponge a contemplé de ses yeux
d'enfants au Jardin de la fontaine de Nîmes,
Cézanne le peint.
Il peint les noces de deux réalités, la réalité de la matière et la réalité de la
peinture. Cézanne découvre dans son ascension vers la lumière que la montée est aussi
bien une plongée qui, loin de gommer la vie, l'exalte par le mouvement, manifestant la
personnalité par la forme recueillie dans la lumière.
C'est ainsi que ce tableau nous donne à voir une perspective et une lumière qui, au lieu
d'écraser les formes, renvoient les objets à leur propre contour cernant du même coup
le miroitement de leur profondeur comme si l'affirmation de la présence à soi était le
fruit d'une échappée dans la lumière de l'intériorité.
Le mouvement de la lumière réconcilie la forme et le contenu, l'intelligible et le
sensible, la personnalité et la nature.
(Joseph
Llapasset)
Voir la page: Autrui, le désir de Charles Bourgeois,
le tableau de Cézanne : Nature
morte aux fruits et à la carafe (1895 soit 23 ans après)
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