PHILOAIDE
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prépas |
L'humain
et l'inhumain
en réponse à un
courrier...
"Sagesse et folie
sont-elles réellement
incompatibles?"
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Voilà pour commencer des lectures
bien intéressantes pour ce sujet.
--Selon Jacqueline RUSS "l'originalité" profonde de l'homme est d'être un
animal doué de déraison Savoir et pouvoir tome 2 page 46).
--Selon Edgar MORIN: "On ne peut plus opposer... raison et folie... l'homme est
fou-sage" Le paradigme perdu, la nature humaine, page 127 Le Seuil
Devons nous rester cartésien et
distinguer l'homme (sapiens) et l'homme (demens)?
--Comme si le rationalisme devenait conditionnel,
"divers et vivant" G. BACHELARD La philosophie du non page 144, 145.
--Un article de Michel FOUCAULT dans Le Nouvel Observateur du 9 Mai 1977 annonce le
retour de l'âge de Candide... Comme si le rationalisme intégral de Hegel était en
quelque sorte démenti par les faits. Par ailleurs: ce sujet exige la détermination de
deux concepts (sagesse = X, folie = Y)! Le mot réellement nous invite à nous
tourner vers ce que cela est, vers l'expérience pour, en
quelque sorte, que le concept ne soit pas "vide". Or l'expérience peut être le résultat d'une
observation, d'une expérimentation ou d'un simple vécu. Sagesse et folie désignent, à
travers des comportements observables, une subjectivité qui, elle, ne peut être
observée mais est simplement vécue (comme sens ou direction) par chacun;
L'expérimentation est une procédure qui questionne et force le donné à répondre
(succès ou contrainte): elle exige que l'objet soit isolé. Si sagesse et folie sont des
concepts à quoi rien d'observable ne correspond, ce ne sont peut être que des principes
régulateurs qui ne peuvent être déterminés réellement. Comme dans les idées de la raison
celui qui cherche à les déterminer réellement leur donnera un contenu variable selon le
pont de vue éprouvé de l'observateur qui remplira le concept ou l'idée régulatrice de
ce qui lui va bien, de ses besoins ou de ses désirs: c'est réduire sagesse et folie à
des opinions fuyantes . Comme le flux
d'Héraclite, le contenu du pseudo concept s'écoulera et toute comparaison relevant de
l'opinion, de ses variations, n'aura rien à voir avec un discours susceptible de
cohérence ou d'incohérence (compatibilité ou incompatibilité)... Par exemple pour
les uns la sagesse consistera à "économiser" (notons la définition
opératoire, la plus mauvaise des définitions) pour les autres cette sagesse sera folie:
la sagesse sera "dépenser". D'où le problème sous la question: est-il possible de fixer le
sens d'un de ces termes alors que l'observation et l'expérimentation nécessaires à
l'obtention du point de vue universel de la pensée, par l'administration de la preuve,
manquent? Si, selon la perspective, la sagesse est folie et la folie est sagesse
comment juger dans ce devenir perpétuel d'une éventuelle incompatibilité? Autrement dit, la
discussion se perd dans la"croyance" dans les argumentations sophistiques parce
qu'on a renoncé à la recherche de la vérité: si nous sommes les coloristes du monde
(Nietzsche),si tout est faux, tout est sur le même plan rationalité et irrationalité,
puisque le discours sur l'irrationnel doit nécessairement présenter une vérité
formelle qui permet de le comprendre et qui le rattache à la rationalité qu'il nie.
Est-il possible de dire
que tout est fou sans nier l'affirmation que l'on porte?
Joseph
Enfin voici quelques
lectures pour ce sujet:
Dans la collection "Optiques" de Hatier (79 pages, 29Frs environ)
-Roger DADOUN La violence
-A. BADIOU L'éthique
-CARRILHO Rationalités Voir
l'aperçu dans "Philolivres"
-F. DASTUR La mort
ET...
DESCARTES Discours de la méthode; Méditations métaphysiques.
CAMUS, L'homme révolté
J. LACAN, Le Séminaire II, Le Seuil 1978 page 262, 263
P. LEVY, Si c'est un homme 1987
Rubrique
PHILOSOPHIE
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