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Droit |
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Libéralisme |
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L' ÉTAT |
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LA SOCIETE |
Liberté |
Finalité |
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Inégalités |
Opinions |
L'
ÉTAT ET LA SOCIÉTÉ
Problématique = Prêter attention à
la formulation du sujet: l'état aurait-il des problèmes avec la
société? Faut-il les opposer? comment les articuler? Quels sont leurs
rapports?
L'
ÉTAT
Institution = Dire que
l'état a été institué, c'est dire qu'il a une origine, qu'il y a eu un
commencement et une fondation. cette fondation a consisté à produire des
concepts reliés entre eux comme dans un système. Il s'agissait
d'arracher le pouvoir à des individus, à des maîtres et d'institutionnaliser
le pouvoir, de régler l'exercice du pouvoir selon une loi fondamentale,
une constitution qui aurait pour principal effet de faire participer tous
les citoyens , à la constitution de l'État par un
contrat , et à l'exercice du pouvoir par l'élection de représentants.
Comme système, l' État regroupe l'ensemble des institutions:
-
un corps électoral formé de
l'ensemble des citoyens. C'est le peuple qui est le souverain.
-
Une assemblé Nationale de
représentants élus par le peuple: elle vote les lois proposées par
le gouvernement qui sont validées par deux organismes de surveillance
: le Conseil d'État et le Conseil
Constitutionnel.
-
Le gouvernement propose des lois
et administre le pays par l'intermédiaire d'institutions juridiques,
militaires, administratives ...
Droit
= L' État a pour origine une Constitution c'est à
dire une loi fondamentale qui garantit les droits des citoyens et réglemente
l'exercice du pouvoir. Il n'y a plus de maître car dans un état de droit
tout le monde obéit à la loi. Le caractère d'une loi lui est donné par
la raison, c'est la double universalité: la loi est
pour tous (égalité) et par tous (liberté).
Bien commun = L'
État ayant pour origine l'accord de tous, un contrat, tout pouvoir
implique l'accord de tous ou de la majorité. Seul un pouvoir partagé
peut donc être légitime dans un état de droit. Dans ce contrat, il y a
un échange juste, puisque chacun reçoit au moins autant, sinon beaucoup
plus que ce qu'il a donné. Chacun renonce à sa liberté naturelle de
faire n'importe quoi s'il le peut et reçoit en échange la possibilité
d'exercer un pouvoir réglé par le droit. L'échange est juste car ce qui
est "donné", la liberté naturelle est pratiquement nulle
dans la violence et
ce qui est reçu est limité mais réel.
La détermination du bien commun est
difficile car elle est souvent le fruit d'un effort commun et l'avenir ne
se voit pas. Par contre le bien particulier se voit toujours car il peut
être immédiat. il est difficile de faire comprendre aux individus qu'en
travaillant au bien commun, ils travaillent pour eux.
Pourtant, l'expérience montre que, "quand on roule pour les autres,
on roule pour soi".
Limites = Le
danger serait que l'état oublie son origine et se considère comme
propriétaire du pouvoir. Un tel état confondrait le rationnel et le
raisonnable. La fin justifierait les moyens, il deviendrait de plus en
plus complexe avec pour conséquences la tentation de confier la direction
des organismes de l'état à -seulement -des technocrates: on assisterait
alors à une sorte de division entre des "grosses têtes" et des
citoyens dont la liberté serait méprisée: reflet de la division du
travail intellectuel et du travail manuel.
Liberté = Reste
que l' État de droit est la condition de possibilité de la liberté: il
remplace le tyran par la loi. Ce qui légitime un ordre ce n'est plus une
volonté particulière mais la réalisation du bien commun. Rousseau écrit très justement qu'il n'y a de liberté sans lois et que
la liberté suit le sort des lois.
Notons que toutes les critiques contre l' état portent sur un état qui
n'est pas un état de droit. Là encore le droit naturel (la pitié et la
raison) bouscule le droit écrit et pousse à l'amélioration de la
constitution. L'état peut donc être la meilleure des choses ou la pire
des choses : la meilleure des choses chaque fois qu'il règle l'exercice
d'un pouvoir partagé, chaque fois qu'il est raisonnable, et la pire des
choses chaque fois qu'il confond le raisonnable avec le rationnel.
Lorsque l'on jouit de quelque chose, on n'en voit que les défauts. La
disparition de l'état a toujours été vécue comme une catastrophe
épouvantable dans les pays qui ont vu se désintégrer leur état.
Finalité = Pas
d'exercice de la liberté possible, pas d'égalité possible sans la paix
et la sécurité (intérieure et extérieure). La Révolution française
ajoute un autre but: la fraternité. Mais la
fraternité ne relève pas du droit: elle relève du comportement
individuel, d'un élan où d'un sentiment. L'état ne peut légiférer que
sur le respect des droits, mais le domaine de la vie privé ne le concerne
pas. Or la fraternité, se considérer comme des frères, est du domaine de
la vie privé: d'où une grande difficulté pour l'État républicain.
Conclusion:
La fin de l'État doit être cherché dans son origine : la
liberté et l'égalité. Mais, la
société n'a pas pour principal souci ces deux valeurs.
Joseph Llapasset
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