Vérité |
Existence |
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Idées |
Correspondance |
Science |
Métaphysique |
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Critères |
Obstacles |
RAISON ET
EXPÉRIENCE |
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VERITE ET
CROYANCE |
Rationnel |
Raisonnable |
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Opinion |
Affirmation provisoire |
Croyance |
Rapports |
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Foi |
Rapports |
LA
RAISON ET
L' EXPÉRIENCE
Au premier abord, on distingue la
raison et l'expérience: d'une part une faculté qui unifie et s'élève au
delà de toute expérience sensible et d'autre part ce qui est donné,
l'expérience: une activité et une réceptivité. Mais dans toute
expérience, il y a un ordre: d'où vient -il?
Vérité = La raison donne le pouvoir
de distinguer le vrai du faux. Par exemple, elle permet d'énoncer a
priori (indépendamment de toute expérience et avant toute expérience)
qu'un discours contradictoire est toujours faux.
La raison s'oriente vers l'Idée de vérité en unifiant le moi et le
monde grâce à l'idée de Dieu.
Expérience =
L'expérience désigne d'abord ce qui est reçu par un être humain. Mais
en réalité ce qui est reçu dans l'expérience est toujours construit
spontanément ou consciemment:
- L'expérience sensible, immédiate, est elle-même construite par la
langue, le passé du sujet, par son affectivité.
- Cette même expérience sensible peut être corrigée par la raison qui
fait un effort de compréhension en éclairant son origine par une
réflexion (revoir Descartes immédiatement amoureux de toutes les femmes
qui louchaient. Comment sa raison corrige cette expérience sensible en
remontant grâce à la mémoire à une origine, une petite fille, aimée
dans son enfance, qui louchait)
- L'expérimentation est une expérience construite en fonction d'un
calcul pour voir si la prévision se réalise. On expérimente avec sa
raison (à revoir)
Science
= Dans la connaissance scientifique la raison pose des questions à la
nature et permet, à partir de la question (hypothèse), de construire une
expérimentation. L'expérimentation est une manière de forcer la nature
à répondre de façon mesurable.
Métaphysique = Dans
son effort d'unification, la raison s'efforce de comprendre ce qu'elle
unifie par le haut, c'est à dire par l'origine: cela l'amène à
dépasser ce qu'apporte la sensibilité avec pour conséquence de penser
c'est à dire de s'élever au-delà de tout connaissance possible. La
métaphysique est donc une pensée libre et "aventurée", le
prolongement d'une tendance fondamentale de la raison. On ne peut faire de
physique sans faire de métaphysique et sans quitter le domaine de
l'expérience.
Rationnel = Raison a
donné le terme rationnel: il s'agit dans tous les cas d'un chemin
déductif qui ajuste parfaitement les moyens à une fin au point de
pouvoir être identifié avec un enchaînement de rouages. Le rationnel se
préoccupe peu de la fin et pour lui, la fin justifie les moyens. Il faut
donc, dans ce cas, que l'expérience se plie au formalisme ou soit exclue
.
Le rationnel est un système d'exclusion chaque fois que l'expérience
manifeste une incertitude ou l'émergence d'une liberté.
Il finit par être seul!
Raisonnable = Raison
a aussi donné raisonnable: est raisonnable ce qui obéit aux exigences de
la raison pratique. Cela pose le problème moral: la raison nous pousse à
nous élever vers l'idée de liberté c'est à dire vers
"l'indépendance de la volonté par rapport à la contrainte des
penchants de la sensibilité" (Kant). Le rationnel n'est donc pas
toujours raisonnable: l'ajustement des moyens à une fin ne valorise pas
la fin.
C'est le devoir qui valorise la fin (revoir: l'impératif catégorique
-Kant). L'expérience, ce qui se déroule, ne vaut donc jamais quand il
s'agit de décider le raisonnable: exposer la morale par des exemples
revient souvent à la noyer dans l'utilité.
Croyance = Dans
toute affirmation de la raison et dans toute expérience la croyance
intervient. Non seulement la raison produit des idées qui sont des
croyances (le moi, le monde, Dieu) mais, dans toute hypothèse, il y a une
part de croyance. Bien plus dans toute affirmation, la croyance intervient
car elle dépend ou bien d'une déduction à partir d'un point de départ
qu'il faut admettre ou bien d'expériences en lesquelles il faut
croire.
Enfin, il faut bien reconnaître qu'une démonstration au point de départ
incertain ou même un effort de critique ne peut rien contre une illusion,
un préjugé, une conviction. L'impuissance de la raison contre la
croyance vient peut-être de ce qu'elle est elle même une croyance:
laquelle? Celle de croire que le réel est entièrement rationnel alors
que l'expérience présente des existences irréductibles, qui nient les
illusions de la raison.
Derrière la croyance, il y a toujours le désir des prisonniers de la
caverne (Platon) livrés par leurs désirs à leurs croyances. (Analyser
les conduites irrationnelles qui balaient le discours de la raison).
Rapports = La
raison et l'expérience entrent en rapport chaque fois que le sujet
cherche à penser, à expérimenter, à mieux vivre. Puisque c'est la
raison qui calcule c'est elle qui provoque l'étonnement lorsqu'on observe
autre chose (calcul déçu). C'est encore la raison qui pour réduire
l'étonnement produit une hypothèse, ce que l' on pose dessous le
phénomène ,pour expliquer. La raison prévoit en déduisant une observation théorique
de l'hypothèse. C'est elle qui invente un montage expérimental.
L'expérimentation ne peut donc exister sans la raison et en ce sens on
peut dire que le rapport entre la raison et l'expérimentation est un
rapport de causalité.
Reste que c'est l'expérience qui a le dernier mot. Le succès, lorsque
l'observation réelle mesurable correspond à la prévision donne
confiance. La contrainte, chaque fois que l'observation réelle mesurable
contredit la prévision oblige à remodeler la théorie ou à la changer.
(Analyser l'ambiance de la science : le provisoire).
Conclusion: bien distinguer l'expérience vécue comme une passion
(opinion), l'expérience corrigée après coup par la raison, et
l'expérimentation produite par la raison.
Joseph Llapasset - Site
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