A Montpellier, Oui-oui ... sur les traces d'Alexandre Yersin... médecin d'origine
languedocienne. Il y a cent ans,
le 20 juin 1894, Alexandre Yersin isola le bacille de la peste à
Hong-Kong et mit au point le sérum
délivrant et démythifiant l'humanité du redoutable fléau qui avait laissé une trace
indélébile dans l'imaginaire populaire.
Et pourtant cet éminent savant, élève de Pasteur, ami de Calmette
et de Roux contemporain de Koch, de Virchow, de Klebs, de Loeffer, cet
humaniste habité dune curiosité universelle et vénéré au Vietnam... est presque
inconnu en France. Rendons hommage en cette année anniversaire du Centenaire de
la découverte de "Yersnia Pestis " à ce pionnier d'une médecine qu'il
"considère comme un sacerdoce ":
"Tu
me demandes si je prends goût à la pratique médicale. Oui et non. J'ai beaucoup de
plaisir à soigner ceux qui viennent me demander conseil, mais je ne voudrais pas faire de
la médecine un métier, c'est-à-dire que je pourrais jamais demander à un malade de me
payer pour des soins que j'aurais pu lui donner. Je considère la médecine comme un
sacerdoce, ainsi que le pastorat. Demander de l'argent pour soigner un malade, c'est un
peu lui dire la bourse ou la vie" Alexandre Yersin
Yersin devant sa paillote-laboratoire
à Hong-Kong
|
Attiré par la mer et grand admirateur de
Livingstone,
il embarque en 1890 pour le Vietnam.
Ce fut le début dune longue fascination pour ce pays qu'il ne quittera plus pendant
plus d'un demi-siècle jusqu'à sa mort en 1943.
Il y introduit
larbre à caoutchouc, larbre à quinine, élève des chevaux pour la
fabrication du sérum, implante des races de vaches laitières, de poules, crée quatre
Instituts Pasteur (Hanoï, Saïgon, Nha Trang, et Dalat) et fonde lécole de
médecine de Hanoi.
|
Il explore à dos
d'éléphant, bravant les tigres, au milieu des peuplades moïs, le plateau du
Langbian,
site de la ville de Dalat devenue une station climatique célèbre.
Peuplée aujourd'hui de 120 000 habitants, cette ville vient de fêter son Centenaire,
dédiant à Yersin une de ses plus belles avenues et apposant une plaque commémorative
avec le portrait du savant à l'ancien lycée Yersin.
Les grandes villes du Viêt-Nam ont
toutes conservé leur avenue Yersin. Philagora vous invite à faire connaissance avec le
lycée français
Alexandre YERSIN de Hanoi:
http://www.ifrance.com/lyceehanoi
|
Fuyant les honneurs, il vécu dans le village de Soui Dau près de
Nhatrang
au milieu de ses amis pêcheurs, avec simplicité et humilité. Les vietnamiens, fidèles au culte des ancêtres,
continuent de brûler des bâtons d'encens en hommage à leur bienfaiteur.
Aller à la page: Oui-oui
à Montpellier
Aller à Philagora
et la francophonie
Retour à la page
d'accueil de Philagora
|