Peut-on
|
Est-il
possible de.
|
Aimer
|
Semble
appeler un objet autre que soi: autrui, un moi autre que moi: le terme
signifie à la fois, éprouver une inclination, accepter, et vouloir le
bien d'un autre. Désirer enfanter dans la beauté.
|
Sans
|
Désigne
l'absence, la privation, la soustraction: alors qu'on ne s'aime pas.
|
S'aimer
|
S'accepter, se vouloir du
bien, espérer en soi.
|
Soi même
|
Comme sujet déterminé
|
Mouvement
à accomplir
Il s'agit de passer de l'étonnement subi, passif et hargneux à un
étonnement actif, qui vienne de votre esprit, d'un effort pour
questionner le sujet.
Pour
la problématique.
Quel
rapport peut-il y avoir entre l'amour d'autrui et l'amour de soi-même !
Celui qui s'aime soi même ne se détourne t-il pas d'autrui, ne se
préfère t-il pas à autrui au risque de se noyer dans la contemplation
de sa propre image ? Dès lors n'est-il pas contradictoire d'affirmer
qu'en s'aimant, on devient capable d'aimer autrui?
Mais, celui qui se haïrait, comment pourrait-il aimer, vouloir le bien
d'autrui lui qui se refuse, refuse de voir en lui le bien? Comment, si
aimer c'est vouloir le bien, ne pas vouloir le bien de soi même et le
bien d'autrui d'un même mouvement ?
L'embarras
vient de ce que nous oscillons entre deux contradictions: le problème
c'est de savoir comment lever la contradiction: la solution du problème
ne permettrait de répondre à la question posée dans la troisième
partie du devoir.
Finalement s'attaquer au maître, c'est se refuser, se déclarer
incapable de comprendre, un peu comme un chien qui mordrait la pierre
qu'on lui a jetée, qui pour ne pas en vouloir à sa lâcheté (il n'ose
pas penser) en voudrait à celui qui l'invite à penser, à ne plus
confondre ce qu'il voit avec la vérité, à commencer un dialogue
intérieur dans lequel c'est lui même qui interroge et qui répond.
Pour
la recherche du plan
Il est possible ici de faire un plan en trois parties:
1- Pour quelles raisons il semble qu'aimer autrui n'implique pas
nécessairement qu'on s'aime soi-même: l'objet n'est-il pas
différent, alors ça n'a rien à voir avec moi ... La
préférence pour soi semble exclure l'amour d'autrui et que dire
que ce que suggère l'expression tu ne penses qu'à toi.
TRANSITION
. Mais celui qui ne s'aime pas soi-même, en se haïssant, ne hait-il
pas autrui du même coup?
2- Pour
quelles raisons, on ne peut vouloir d'autrui sans vouloir son propre
bien?
-
Autrui
est mon semblable. L'amour de soi-même est donc l'amour d'autrui.
-
Vouloir
mon bien, c'est bien agir et cela permet à autrui de se construire:
d'une certaine manière je le révèle à lui même en me
choisissant, en me révélant: ma conduite est exemplaire, je suis
responsable de tous.
-
Sans
l'amour de soi-même, sans l'acceptation de sa solitude, l'individu
fait peser sur autrui une demande impossible à satisfaire: en fait
il n'aime pas, il veut être aimer, ce qui est bien différent.
3-
S'aimer
c'est regarder dans une direction, le bien à réaliser, l'œuvre à
accomplir, l'amour de soi-même est la condition nécessaire pour
pouvoir aimer l'autre si l'amour consiste à regarder avec lui dans la
même direction.
Aimer n'est-ce pas accepter l'ombre et la lumière en autrui
(supporter, être patient) comme on accepte l'ombre et la lumière
en soi (se supporter).
Pour
une conclusion:
"Aimer
c'est se vouloir comme sujet et vouloir l'autre comme sujet"
Madinier, Conscience et amour, page 95.
Élargissement:
qu'est-ce que je hais en moi qui m'amène à haïr mon prochain?
Voir
dans tous les cas, c'est incontournable:
Voir
Le Banquet de Platon Faut-il se méfier de l'amour? (lien
ouverture nouvelle fenêtre)
Joseph
Llapasset - Site philagora ©
Aller
à la rubrique "J'aime la philosophie"
- Retour à Aide aux dissertations
Retour à la
page d'accueil de philagora.net
- Vers http://philagora.fr/ votre portail culturel