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Rubrique
philosophie de Philagora: http://www.philagora.net/philo.htm
Kant: le mal
radical.
La
formation morale comme conversion, inversion d'une hiérarchie.
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"La restauration en
nous de la disposition primitive au bien n'est donc pas l'acquisition
d'un mobile pour le bien, mobile perdu par nous, car ce mobile,
qui consiste dans le respect de la loi morale, nous n'avons jamais pu
le perdre, et, si c'eût été possible, nous ne pourrions jamais plus
de nouveau l'acquérir. Il ne s'agit donc que de restaurer la pureté
du mobile en tant que fondement dernier de toutes nos maximes, et, par
là même, il doit être accueilli dans le libre arbitre non uni
seulement à d'autres mobiles ou peut-être même subordonné à eux
(c'est à dire aux inclinations) comme conditions, mais en toute sa
pureté, en qualité de mobile, en soi et suffisant, de
détermination de ce libre arbitre." (La religion dans les
limites de la simple raison. Première dissertation- De l'inhérence
du mauvais principe à côté du bon, ou du mal radical dans la nature
humaine. pages 69 à 71)
=> Objet:
Kant dans cette première dissertation étudie le problème du mal.
=> Origine
du mal: Le
choix du désir contre la raison: préséance est donnée aux passions sur
la raison.
=> En
quoi il consiste: il
est appelé radical, à la racine car l'obéissance à la loi morale n'est
jamais pure, sans mélange de sensibilité: des mobiles sensibles, l'amour
de soi et les inclinations, des préférences, interviennent toujours dans
la détermination de la volonté.
=> Erreur
à éviter: faire
du mal la conséquence d'un penchant et par là exclure la liberté et la
responsabilité (Adam a péché librement en faisant passer la loi après
les impulsions sensibles)
=> Conséquences:
1- c'est le fondement des maximes qui est corrompu: le fondement devrait
être la pure loi morale, condition suprême, motif unique sans mélange
de mobiles.
2- Parce qu'il a choisi le mal librement, l'homme n'est pas
soumis définitivement au mal: il peut choisir de restaurer le fondement
dernier de toute maxime, dans sa pureté.
Comprendre
que l'éducation morale est formation d'un caractère au sens de
fondation par une conversion, un changement de hiérarchie qui ne
devra rien à la grâce comme aide exceptionnelle de Dieu, mais
tout aux propres forces de l'homme. (Voir la signification de simple
dans le titre de l'ouvrage)
Cette
conversion n'est pas l'amélioration des mœurs dans le temps mais
l'élévation dans l'instant à l'archétype de l'intention morale
dans sa pureté.
C'est possible car le mobile qui consiste dans le respect de la
loi morale n'a pas été perdu, il suffit de le restaurer dans sa
prééminence absolue comme mobile en soi suffisant.
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*Lecture:
Georges Pascal, Kant (Bordas), en particulier les chapitres III et
IV.
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