L'arlequin,
à la mort, à la vie,
sur une peinture
de Philippe
Orséro.
Moi, je ne suis
plus que ce visage, ce regard, cette souffrance sur le point de se noyer dans
son reflet, dans les couleurs:
ce
vert qui témoigne de soi comme mon regard témoigne de lui même dans
le lointain de ce qui lui est propre.
|
|
Alors,
qui éprouvera jamais ce que j'éprouve de désespoir et de rage,
moi qui refuse cette pétrification que vous m'avez imposée comme si je
n'étais plus qu'une chose?
|
Et c'est parce que Geneviève
vient de me crier de ne plus rien ajouter, que je ne me noierai pas mais que je
vais rebondir par cette voie chérie et par cette espérance qui n'est jamais
déçue parce qu'elle habite le présent.
Mais quelle
surprise et quelle épiphanie que d'avoir peint un arlequin et de contempler la
souffrance transfigurée en joie de peindre!
Et je découvre sur la
toile l'ascension vers la lumière, une révélation de la vie comme présence
à soi.
Joseph Llapasset
Philippe
Orsero, premier prix de la
Ville de Montpellier.
Retour
à la rubrique, découvertes artistiques
Page
d'accueil de philagora
|