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Que raconte l'Iliade? -(Page
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b) La situation
au début du récit.
Nous sommes à la fin
de la neuvième année du siège. Les deux camps sont usés par cette
attente interminable, la plupart des guerriers rêvent d'une solution qui
ramènerait les uns dans leur patrie, et qui libèrerait les autres d'une
présence menaçante et contraignante dans leur propre pays.
Il est difficile d'évaluer
les forces en présence:
Homère dénombre plus
de mille vaisseaux achéens, amenant chacun une cinquantaine d'hommes,
ce qui aurait déposé au moins cinquante mille hommes sur le
rivage troyen, nous voici devant une belle amplification poétique!
Retenons-en que les
Grecs sont très nombreux, assez pour regarnir leurs rangs après
chaque bataille. Ils seraient, affirme Agamemnon, qui enjolive, lui aussi,
dix fois supérieurs en nombre à leurs ennemis...
Les Troyens,
en revanche, disposent à travers toute l'Asie Mineure, du nord de
l'Egée à la Phénicie, des ressources inépuisables de leurs alliés,
et nous verrons plusieurs fois des troupes fraîches leur arriver en
renfort.
Après avoir peut-être
espéré une campagne éclair, les Grecs ont dû s'organiser pour un
long siège. Ils ont aligné leurs nefs au sec, le long du rivage,
et installé à proximité, cité par cité, tout une petite ville de
baraques en bois, avec ateliers, étables et entrepôts.
Ils assurent leur approvisionnement
par des opérations de piraterie sur toute la côte. C'est une chose
tout à fait courante dans le monde mycénien. On se pourvoit ainsi en matériel,
mais aussi en esclaves, les plus jeunes, pour le plaisir,
telles Chryséis et Briséis, les autres, pour le travail ménager.
Des commerçants venus des îles proches apportent différentes
denrées, en particulier du vin, qu'ils offrent aux chefs, et vendent à
la troupe. Quant à l'armement, il est constamment renouvelé grâce
aux dépouilles prises sur les ennemis tués.
Une vaste plaine sépare
les Grecs de la ville de Troie,
solidement enfermée dans de hauts remparts. La situation des Achéens,
qui sont adossés à la mer, serait fort dangereuse si les assiégés
venaient les attaquer chez eux, elle deviendrait catastrophique s'il
parvenaient à incendier leurs nefs.
Jusqu'ici,
la présence active d'Achille a si bien tenu les Troyens éloignés du
camp grec qu'il n'avait pas semblé utile d'élever un mur de protection
...
Vers le -Le résumé chant par chant (Chant I à XI)
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